Issa Hayatou est désormais dans une position peu enviable après les sanctions de la Fifa et l'image de son organisation est entachée d'un point noir. Les sanctions prises jeudi par la Fédération internationale de football (Fifa) contre le Nigérian Amos Adamu, membre du comité exécutif de la Fifa, et trois autres responsables ont «jeté l'ombre» sur le football africain, estime vendredi la BBC. La Fifa a suspendu pour trois ans le Nigérian Amos Adamu, en raison des soupçons de corruption qui pesaient sur lui et une amende de 10.000 francs suisses. Adamu insiste sur le fait, qu'il est innocent de toutes les accusations portées contre lui et va faire appel. Deux autres responsables de la Confédération africaine de football (CAF), le Malien Amadou Diakite, président de la commission des arbitres, et le Tunisien Slim Aloulou, responsable des compétitions de jeunes, ont été sanctionnés par la commission d'éthique de la Fifa, de toute activité liée au football. Ils ont rejoint ainsi le Botswanais, Ismaïl Bhamjee, un autre ancien responsable de la CAF, qui avait été «chassé» de la Fifa en 2006, souligne la BBC. Pour un continent africain, encore auréolé de l'organisation de sa première Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, la suspension de plusieurs responsables du football africain représente «un coup dur» pour l'instance africaine et son président, affirme la même source. Le président de la CAF, M.Issa Hayatou est désormais dans une position peu enviable après les sanctions de la Fifa, et l'image de son organisation est entachée d'un point noir. Regagner la confiance des fans est donc un défi extrêmement difficile, qui exige une transformation radicale de la CAF, et la façon dont elle mène ses activités, affirme la BBC sur son site officiel. L'assemblée générale de la CAF, prévue l'an prochain à Khartoum en marge du CHAN-2011 réservé aux joueurs locaux, est une occasion en or pour la CAF de se remet-tre en cause et tenter de redorer son blason. Avec Adamu, Diakite et Aloulou suspendus de toute activité liée au football, et le départ en retraite du Togolais, le général Seyi Memene, ce sont pas moins de neuf postes du comité exécutif de la CAF à pourvoir, lors de l'assemblée générale de la CAF, prévue dans la capitale soudanaise, le 23 février prochain. En effet, les sièges du comité exécutif occupés par Hani Abou Rida (Egypte), Almamy Kabele Camara (Guinée), Célestin Musabyimana (Rwanda) et Thierry Kamach (République Centrafricaine), dont le mandat de quatre ans a expiré, seront appelés a être renouvelés en février 2011. Le Sud-Africain Danny Jordaan et le Ghanéen Kwesi Nyatekyi ont déjà annoncé leur candidature pour le comité exécutif de la CAF. L'ancien président du comité d'organisation du Mondial-2010, Jordaan vise également une place au comité exécutif de la FIFA. Quoi qu'il arrive, l'assemblée générale de l'année prochaine sera sans doute, la plus importante dans l'histoire du football africain, conclut la BBC.