L'honneur est revenu à la troupe de Chérifa «Tarbaâth el khalath» d'ouvrir le bal de cette 3e édition en compagnie d'une pléiade d'artistes. Sans la présence de chanteur vedette pour donner le coup d'envoi comme ce fut le cas lors des deux éditions précédentes, la cérémonie d'ouverture a été pourtant chic et sympathique grâce à un plateau varié allant du chant, présentations théâtrales et autres montages poétiques. La 3e édition du Festival de la musique et de la chanson amazighes a été ouverte avant-hier, samedi, à la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa, avec un décor qui epouse le thème choisi pour cette année «La mer». La soirée inaugurale fut tout simplement une réussite sur plusieurs plans, même si quelques fausses notes ont été remarquées quant au caractère local et kabyle du festival, lequel n'a pas été respecté dans le fond. En effet, la cérémonie d'ouverture a eu lieu en présence des autorités locales, à leur tête le nouveau wali, Hamou Ahmed Touhami, et autres figures artistiques et culturelles menées par la figure emblématique de la chanson algérienne en général, et kabyle en particulier, Kamel Hamadi en l'occurrence. Ainsi, pour annoncer le festival et édifier la population, les responsables ont pensé à lancer le festival par une parade et ce, depuis la Brise de mer pour atteindre l'esplanade de la Maison de la culture. Cette parade a été rehaussée par la présence de la délégation officielle menée par le wali de Béjaïa et la représentante de la ministre de la Culture pour donner le coup d'envoi officiel du festival après une visite guidée retraçant l'histoire de la chanson et musique kabyles à travers une exposition de tableaux et autres affiches. Après le défilé qui a sillonné les rues et les artères de la ville de Yemma Gouraya, suivi par les allocutions officielles du commissaire du festival, M. Benbaba qui n'est autre que le directeur de la Maison de la culture et celle du wali, celui-ci a déclaré le festival ouvert tout en souhaitant de contribuer et de s'impliquer davantage dans les éditions à venir. «Je suivais le festival de loin, maintenant que je suis à la tête de cette wilaya qui plus est la hospitalière, je vous promets de m'impliquer davantage à l'avenir pour perpétuer le festival et lui donner la plus grande dimension possible», avait-il déclaré avant de prendre place malgré le deuil qui a touché sa famille suite à la disparition de son frère. Une fois les cérémonies protocolaires terminées, c'était le tour de l'inauguration artistique. L'honneur est revenu à Célina d'ouvrir le bal des festivités par un montage poétique pour laisser place à la troupe Zorna d'Alger, accompagnée par une troupe de danse. La thématique du festival étant «La mer», qui a vu les enfants d'Algérie partir vers d'autres cieux pour des raisons économiques, l'occasion a été donnée d'interpréter Ya Rayah de feu Dahmane El Harrachi, interprétée en kabyle par le jeune chanteur Yacine Zouaoui, particulièrement apprécié par le nombreux public venu assister à la cérémonie d'ouverture. L'autre moment fort était le clin d'oeil de la pièce théâtral Akin I L'bhar, de Bazou qui a solidement cohabité avec le décor et la thématique de cette 3e édition. Par ailleurs, l'honneur est revenu à «Tarbaâth el khalath» pour clôturer la première soirée en hommage à la diva Chérifa, Na Chérifa pour les intimes qui n'a pas pu être présente pour des raisons de santé.