Une caisse de solidarité sera mise à la disposition du public, donc à ne pas rater. «Le sida parlons-en» est le thème de la manifestation qu'organise la Radio nationale Chaîne III en collaboration avec El Bahdja, mercredi 1er décembre. En effet, un concert gratuit aura lieu à partir de 18h à la salle El Mougar auquel prendra part une pléiade d'artistes (groupe Dzaïr, Edey, Caméléon, Samir El Assimi, Triana d'Alger, Joe Batoury et Reda Sika). Ils seront présents aux côtés de ceux qui oeuvrent sur le terrain (Associations, ONU Sida et le ministère de la Santé) afin de dire stop à ce fléau qui fait des ravages dans le monde entier. Pour en parler, la sous- directrice des programmes, Malya Behidj a animé une émission dimanche dernier à l'auditorium de la radio Aïssa-Messaoudi en présence des acteurs de cette longue chaîne de solidarité afin de mobiliser l'opinion public sur ce gala et surtout parler ensemble de cette maladie qui reste encore chez nous, en 2010, un tabou difficilement évoqué par une société - mal informée ou conservatrice - et mettant souvent à l'index les malades de VIH. Car la stigmatisation est des plus terribles. Qu'en est-il lorsque cela vient des médecins mêmes? Eh bien, nos artistes sont bel et bien prêts à faire entendre leur voix pour que cesse, ici et même ailleurs cette maladie. Si le nombre de décès par an a baissé cette année, et si les accidents de la route font peut-être plus de morts en Algérie, reste que le Sida est la maladie du siècle que l'on peut éviter pour peu qu'on prenne les précautions nécessaires. Beaucoup, cependant, ne le font pas. «Le message c'est la vie», dira en préambule, Malya Behidj. Présents aussi à cette conférence, M.Benmekhlouf Madjid du ministère de la Santé, la présidente de l'association Hayat, M Adel Zelam d'ONU Sida, M.Bourouba, d'Aids Algérie. Dans son allocution, M.Zadem dira que le taux de mortalité durant 2009 à 2010 a baissé de 2,1 millions à 1,8 million de personnes, tout en relevant les inégalités dues au «fléchissement de la lutte contre le sida en Algérie». Si le sida demande beaucoup d'argent pour agir, M.Benmekhlouf insistera sur la mobilisation, le soutien et l'implication de la société civile. La présidente de l'association Hayat relèvera, pour sa part, les graves préjudices psychologiques que subissent les malades atteints du sida et les discriminations dont ils font l'objet même en milieu des soins. Ce qui lui fera dire que «le sida n'est pas un problème politique mais humain». Pour Athmane Bourouba, il est nécessaire de choisir le bon langage pour en parler et oser en parler en toute transparence. La prévention a-t-il dit, passe aussi par la sensiblisation au dépistage. Primordial! Il lancera aussi l'idée de faire un téléthon pour mobiliser des fonds à même de venir en aide à ces malades et aux associations. Prenant la parole, Hakim du groupe Dzaïr dira vouloir casser un tabou tout en exhortant les gens à dire les choses telles quelles sont. Pour Joe Batory, la musique est un moyen de communication. «On est là pour mieux en parler. J'espère voir durer des initiatives comme celle-là.» Pour sa part Mehdi de Triana d'Alger réitéra sa solidarité pour ce genre d'événement tandis que le groupe Caméléon, représenté par les frères H'cen et Hocine Agren solliciteront les jeunes à venir faire du bruit pour soutenir cette manifestation et chercher des solutions, car diront-ils, «le silence ne peut rien faire». Présents également quelques producteurs de la radio Chaîne III dont Maya Zerougi, Adnane Ferdijoui et Yazid Aït Hamadouche qui soutiennent cette manifestation. Un échantillon de la Grande maison Alger Chaîne III qui activera toute la journée du 1er décembre en abordant le thème du sida dans toutes ses dimensions. Enfin, un chiffre, lui, qui n'est pas satisfaisant, «Il n y a que cinq associations thématiques qui activent sur le terrain», dira M.Bouhnifa H'cen de l'Association Aids. Très peu face au nombre effarant de malades atteints du sida. Ridicule même. Plus de combat s'impose!