Elle a aussi réclamé la dissolution de l'Assemblée populaire nationale. Le Parti des travailleurs a réitéré sa demande d'une constituante, hier, lors de la clôture de la Conférence internationale contre la guerre et l'exploitation, qui s'est déroulé durant trois jours à Zeralda, sur la côte Ouest d'Alger. «Il est impératif de procéder à l'élection d'une Assemblée constituante», a déclaré Houaria Bousmaha, députée du PT. Elle a accompagné cette demande d'une autre revendication, elle aussi traditionnelle: la dissolution de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ces revendications ne sont pas nouvelles. Mieux, elles constituent un leitmotiv. Cela dit, chez le PT, ce qui est vu comme une utopie devient réalité. Qu'on se rappelle de l'annulation de l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, du recul du gouvernement sur les privatisations, de la revendication du départ de Chakib Khelil. Cette fois-ci, la demande du PT intervient lors d'un rendez-vous international, le premier du genre, tenu en terre d'Afrique. Il a regroupé plus de 400 participants. «Pas moins de 52 pays ont été représentés par 257 personnes», a déclaré Djelloul Djoudi, porte-parole du Parti des travailleurs (PT), co-organisateur de cette rencontre avec l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), sous l'égide de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples (Eitp). Cette rencontre a vu la participation d'organisations syndicales et de partis politiques de gauche venus des quatre coins du monde. «Cela montre que cette rencontre a eu un écho international favorable», s'est félicitée Louisa Hanoune, secrétaire générale du PT. Elle a attribué cette réussite à la stabilité politique retrouvée du pays. «L'Algérie a tourné la page de la tragédie des années 90», a-t-elle tranché. Mme Hanoune a mentionné que cette rencontre devait se tenir à Berlin, en Allemagne. «Finalement, elle a été transférée en Algérie», a révélé Mme Hanoune. Cette conférence a vu l'élection d'une coordination internationale. Elle est constituée de 13 membres. «Cette coordination n'a pas pour vocation d'émettre des résolutions obligatoires», a précisé Mme Hanoune. Elle consiste à coordonner les actions des différentes organisations qui composent Eitp. Aussi, les participants ont décidé d'une double désignation pour le siège de l'Eitp. Leur choix s'est porté sur Paris et Alger. Jusque-là, l'Eitp avait son siège au niveau de la capitale française. «Ce choix est dicté par les liens culturels et historiques qui existent entre les deux pays», a expliqué Mme Hanoune. Daniel Gluckstein a, pour sa part, mis en garde contre «les tentatives des institutions impérialistes tel que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale de contenir les organisations syndicales à l'échelle internationale». Ces politiques ont pour objectif de rendre invisible la classe ouvrière. «Elles constituent la face visible du néocolonialisme impérialiste», a fulminé Mme Hanoune de son côté. Elle a appelé les participants à adopter l'appel de l'Organisation de jeune du PT pour le soutien à la cause palestinienne. La clôture de la rencontre coïncide avec la Journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien. Le PT organisera une conférence de presse pour présenter le bilan final des travaux de cette conférence dont le thème sonne comme une mise en garde contre les politiques économiques imposées par les puissances étrangères.