Les pays arabes n'ont pas déployé suffisamment d'efforts pour négocier avec les Etats-Unis et obliger Israël à libérer les détenus. Les intervenants qui se sont succédé hier à la tribune, lors du congrès consacré aux détenus palestiniens, ont tous insisté sur la libération des prisonniers. Qu'ils soient députés ou ministres, de nationalité arabe ou étrangère, les intervenants étaient unanimes à plaider pour la libération en urgence des prisonniers palestiniens. Aussi, le député britannique, George Galawi, a-t-il vivement dénoncé le régime sioniste et le silence des pays occidentaux. Il a estimé que les pays arabes n'ont pas déployé suffisamment d'efforts pour négocier avec les Etats-Unis et obliger Israël à libérer les détenus palestiniens. La députée européenne, Halima Boumediene, a, de son côté, dénoncé la complicité des pays occidentaux avec Israël. «Le combat des prisonniers palestiniens ne concerne pas les Palestiniens mais tous les pays arabes et le monde entier», a-t-elle affirmé. Et de renchérir: «La prison est une véritable arme pour détruire la Palestine.» Elle a appelé les pays à rompre leurs relations économiques et commerciales avec Israël pour obliger ce dernier à respecter le droit international. Les participants ont salué l'initiative du FLN qui a tenu à remettre au devant de l'actualité le dossier des prisonniers palestiniens. Selon Amdjad Abou Ahd, responsable d'une association des anciens détenus d'El Qods, le nombre des détenus palestiniens est estimé à 7200. «Nous ne voulons pas que ce congrès soit lettre morte, nous voulons que la cause des détenus palestiniens soit internationalisée», a déclaré Imane Nafeh, infirmière et ancienne détenue. «Ce congrès porte l'espoir de milliers de détenus qui aspirent à la liberté», a déclaré cet ancien détenu. Pour lui, tous les pays arabes doivent prendre cette initiative pour contribuer à l'internationalisation de la cause des détenus palestiniens. Pour sa part, le secrétaire général du FLN a appelé la communauté internationale à s'acquitter de son devoir vis-à-vis du peuple palestinien. Devant une assistance nombreuse de personnalités du monde arabe et occidental, le chef de file du FLN a dénoncé la politique du deux poids, deux mesures appliquée par les instances onusiennes. «La situation des détenus nous impose d'interpeller les organisations non gouvernementales et les instances onusiennes sur l'application des conventions de Genève», a-t-il précisé. Se référant à la légitimité internationale, M.Belkhadem a insisté sur l'urgence de libérer les prisonniers palestiniens qui souffrent dans les geôles israéliennes. Une revendication vivement applaudie et appuyée par l'assistance.