Quelque 800 Palestiniens détenus en Israël ont repris lundi la grève de la faim qu'ils avaient suspendue vendredi, après le refus des autorités israéliennes de les autoriser à mener des consultations entre eux et dans tous les centres d'incarcération. Les prisonniers palestiniens exigent une sorte de syndicat pour obliger Israël à respecter les conventions internationales en matière d'emprisonnement. Les Israéliens avaient promis aux prisonniers palestiniens de satisfaire une partie de leurs revendications, notamment de ne plus recourir au régime d'isolement dans des cellules très étroites, d'améliorer la qualité de la nourriture, d'alléger les procédures de contrôle et les limitations aux visites des familles. Le mouvement de grève de la faim, déclenché le 15 août, est suivi par près de la moitié des quelque 8 000 détenus sécuritaires palestiniens. Le porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne a affirmé qu'aucune concession ne sera faite sur des questions liées à la sécurité. Mais il sera procédé à l'amélioration de la cuisine. La grève des détenus palestiniens est soutenue par des grèves commerciales et des marches, à Gaza, en Cisjordanie et même par les Arabes d'Israël. Lors d'une rencontre hier avec l'émissaire européen, Marc Otte, dans l'est d'Al Qods, le ministre palestinien en charge des Négociations, Saêb Erakat, a appelé l'Union européenne à intervenir immédiatement afin de contraindre le gouvernement israélien à respecter la loi internationale et la Convention de Genève en ce qui concerne les prisonniers palestiniens.