Le message très attendu dans la Déclaration d'Alger, à savoir l'appel à l'unité des rangs palestiniens, n'a pas été évoqué. Le Congrès international de soutien aux prisonniers palestiniens a failli se terminer en queue de poisson. Le message très attendu dans la Déclaration d'Alger, à savoir l'appel à l'unité des rangs palestiniens, n'a pas été évoqué. Ce qui a poussé les Palestiniens présents dans la salle à réagir à chaud, lundi dernier à la clôture des travaux, pour marquer le point. «Il faut inclure l'appel à l'unité des Palestiniens dans la Déclaration d'Alger», a crié Maissara, le représentant d'une organisation palestinienne qui a attiré tous les regards de l'assistance. «Ce n'est pas normal qu'un pays d'un million et demi de chouhada et qui est connu pour ses positions n'insiste pas dans sa déclaration sur le rassemblement des rangs», a-t-il affirmé, salué par une salve d'applaudissements. D'ailleurs, le secrétaire général du FLN a vite rattrapé le coup en adoptant cette résolution dans la Déclaration d'Alger. «Il y a une commission qui prendra en charge l'examen de toutes les observations présentées», a-t-il affirmé pour clore le débat. Pourquoi cette omission? Pourtant, durant les interventions, tous les responsables algériens et étrangers ont appelé les factions à mettre de côté leurs divergences et à s'unir autour de la lutte contre l'occupant. Les observateurs présents expliquent que cette résolution n'a pas été incluse pour des considérations politiques. «L'Algérie veut contribuer à l'unification des rangs, mais elle attend qu'elle soit sollicitée par les factions», confie une source proche de la direction. Il est vrai que l'objectif est d'arriver à réunir les organisations palestiniennes, reconnaît ce responsable, mais il reste difficile de convaincre toutes les parties de dialoguer. La rédaction de la Déclaration d'Alger et des résolutions a pris beaucoup de temps. Des consultations et des négociations ont été menées tard dans la soirée de lundi au Palais des nations. Le secrétaire général a rencontré les responsables et les porte-parole de toutes les organisations pour tenter de rapprocher toutes les tendances. D'ailleurs, dans son discours, il a appelé les factions à s'unir autour d'un seul objectif, à savoir combattre l'Etat sioniste. La Déclaration d'Alger appelle à l'instauration d'un réseau de soutien aux prisonniers dans les geôles israéliennes. «La question des prisonniers et détenus est la résultante de l'occupation sioniste, la résistance constituant de ce fait un droit légitime pour le peuple palestinien et la Nation arabe et islamique et un devoir religieux, national et humain», précise la déclaration. Celle-ci considère que le prisonnier sous l'occupation «symbolise la résistance et la lutte de la nation». Le texte note que la prise en charge des droits des prisonniers et ceux de leurs familles est parmi les devoirs les plus urgents pour les instances et organisations nationales, régionales et internationales qui doivent les défendre par tous les moyens. La Déclaration appelle les organisations et les instances juridiques à mettre en place un mécanisme d'enquête et de recensement des crimes commis contre ces prisonniers. Parmi les résolutions les plus importantes, on citera la création d'une instance médiatique internationale de soutien aux prisonniers palestiniens. Comme on note également la résolution portant sur la création d'un fonds de soutien qui contribue à financer les charges inhérentes aux poursuites judiciaires, d'une part, et à aider les familles des prisonniers, de l'autre. Plus de 100 recommandations ont été prises. Il y a lieu de souligner que la Déclaration d'Alger et les recommandations à introduire ont été adoptées à l'unanimité par les participants.