Une instance médiatique internationale et une banque de données seront créées et dont le siège sera à Alger ou Damas. Les participants au Colloque arabe international de soutien aux prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes ont appelé hier à Alger, à la création d'une instance médiatique internationale de soutien aux prisonniers palestiniens. Cette instance aura pour mission de mettre en oeuvre une stratégie de communication sur les prisonniers palestiniens et d'unifier les activités de tous ceux qui sont convaincus de la nécessité de soutenir la cause palestinienne. M. Ahmed Adhimi, professeur à la faculté des sciences politiques et de l'information d'Alger, a décrit, dans sa communication sur «les éléments de la stratégie de communication pour soutenir les prisonniers palestiniens», cette instance comme «un espace virtuel sans frontières géographiques, linguistiques, religieuses, ethniques ou politiques». Cette instance, a-t-il dit, sera une sorte de banque de données sur tout ce qui intéresse les prisonniers et une base d'information et de communication dont les informations seront transmises aux différents médias dans le monde et à travers laquelle la communication s'établira avec tous les concernés. Pour l'intervenant, les principales missions de cette instance résident dans la publication de toute information relative aux prisonniers en relevant les aspects contraires au droit international et aux droits de l'homme telles l'incarcération et la torture des enfants et leur privation de la scolarité et de la visite de leurs parents. Il s'agit également, pour cette instance, de publier tout ce qui peut mettre à nu les pratiques inhumaines des forces d'occupation. Le même intervenant a proposé que le siège de cette structure soit établi dans l'un des pays arabes qui n'ont pas de relations diplomatiques avec Israël. Le financement doit être assuré par les cotisations des sympathisants avec la cause palestinienne et les produits intellectuels de l'instance. Intervenant lors de ce colloque, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a plaidé le rapprochement entre les factions palestiniennes. «Nous souhaitons que ce congrès soit une base de départ qui consacre la cohésion dans les rangs palestiniens pour réaliser les objectifs», a-t-il clairement affirmé. Rapprocher les différents mouvements palestiniens est un objectif- phare du Congrès international de soutien aux prisonniers palestiniens dont les travaux ont pris fin hier à Alger. S'exprimant lors d'une conférence-déjeuner avec la presse, le chef de file a avancé quelques bribes sur le contenu de la Déclaration d'Alger qui devrait sanctionner les travaux. Sans verser dans les détails, M.Belkhadem a affiché la volonté de l'Algérie de jouer un rôle d'intermédiaire dans le rapprochement des différentes forces palestiniennes autour de la lutte contre l'occupation israélienne. «Nous voulons que la Déclaration d'Alger soit une référence dans la lutte pour la libération du peuple palestinien et non pas un document mort», a-t-il martelé. Une déclaration qui se veut comme une réponse aux revendications de différents intervenants qui souhaitent que ce congrès ne soit pas un simple rappel de la cause, mais un point de départ pour interpeller la communauté internationale. Le responsable du FLN reconnaît que le désaccord entre les factions a beaucoup affecté la cause palestinienne et a affaibli le combat sur le plan international. C'est pourquoi, il a appelé les chefs des factions à mettre de côté leurs divergences et de combattre ensemble l'occupation israélienne. Alger va-t-elle réussir cette mission? Le conférencier estime que rien n'est impossible et qu'il y a des chances pour que la réconciliation entre les factions aboutisse. Pour preuve, il cite la présence à ce congrès de plusieurs représentants des factions. «C'est la première fois qu'il y a des représentants de différentes factions dans ce congrès», a-t-il précisé avec fierté. Cet élément est un bon signe qui consolide l'espoir d'aboutir à la réunification des rangs palestiniens.