Le congrès, qui s'ouvre aujourd'hui à Alger, sera l'occasion pour le chef de l'Etat de plaider pour la libération des détenus. Le Congrès arabe et international de soutien aux détenus palestiniens s'ouvre aujourd'hui au Palais des Nations. Plus de 500 personnalités du monde arabe et de l'Occident prendront part à ce rendez-vous. Anciens ministres, chefs d'Etat, hommes politiques toujours en activité, intellectuels et défenseurs des droits de l'homme dont l'engagement pour la cause palestinienne est notoire, apporteront leur soutien aux détenus palestiniens dans les prisons israéliennes. Selon le porte-parole du FLN, Kassa Aissi, le nombre total des participants avoisine les 1200 personnes. Organisé par l'ex-parti unique et parrainé par la Présidence, ce congrès de deux jours, sera l'occasion de mettre en lumière la cause palestinienne. L'Algérie qui a été le premier pays à reconnaître l'Etat palestinien, veut interpeller la communauté internationale sur ce dossier. Un rappel à l'ordre sur les violations des droits de l'homme. «Nous voulons sensibiliser l'opinion internationale sur les prisonniers palestiniens», a déclaré M.Kassa. Selon ce porte-parole, une déclaration d'Alger est attendue à l'occasion où il sera question d'insister sur l'application des conventions internationales. Le Président Bouteflika va saisir cette occasion. Dans son message qu'il adressera aux participants, il interpellera certainement les instances onusiennes à appliquer les conventions internationales. Connu pour ses positions, le chef de l'Etat plaidera également pour la libération des prisonniers palestiniens. Actuellement, 11.000 Palestiniens croupissent dans les geôles sionistes. Ce congrès va, non seulement interpeller les consciences, mais donner également la parole aux prisonniers. Des témoignages et des faits réels sur les massacres sionistes perpétrés contre le peuple palestinien illustreront ce congrès pour secouer les consciences. Des experts en matière du droit international et des droits de l'homme seront pris comme des témoins sur les violations des résolutions onusiennes par Israël. Il faut reconnaître que le timing de ce congrès a été bien choisi. Il intervient à quatre jours de la Journée internationale des droits de l'homme, un moment précieux pour faire passer le message. La Déclaration d'Alger va convier tous les pays à soutenir la libération des prisonniers palestiniens. Le Hamas a plaidé récemment pour l'internationalisation de la question des Palestiniens détenus par Israël. Le chef du gouvernement déchu du mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Hania, a précisé en ce sens que «les efforts des factions palestiniennes ne visent qu'à libérer les prisonniers palestiniens», victimes de toutes sortes de torture dans les geôles de l'occupant sioniste. Le dirigeant du Hamas a qualifié d'«injuste et oppressive» la position occidentale sur cette question. Il a, à cet effet, insisté sur la nécessité de faire entendre la voix des milliers de prisonniers palestiniens détenus par Israël, et d'en faire non seulement une affaire palestinienne mais également arabe, musulmane et internationale».