Il est clair que l'atmosphère générale actuelle est loin de respirer la sérénité, avant d'affronter, ce vendredi en déplacement, un onze bordjien du CABBA. Après dix journées de cham-pionnat seulement, force est de reconnaître que le club cher à Soustara ne respire nullement, aujourd'hui, la sérénité, malgré l'avènement à sa tête depuis peu de l'homme d'affaires et désormais propriétaire, Ali Haddad. L'USM Alger semble en effet, se caractériser, de plus en plus, par des comportements d'ordre interne, tant au niveau de ses joueurs que celui de son staff technique, par un malaise général qui ne trompe pas. Pis, les Rouge et Noir connus jadis pour leur discipline, leur ambition conviviale et sereine, enregistrent chaque semaine des écarts de discipline devenus monnaie courante, à telle enseigne qu'il faudra, sans doute s'attendre à de nouveaux changements au niveau de l'équipe. En réalité, dès l'entame du stage de préparation effectué, durant l'été dernier à Lysses (région parisienne), de sérieux premiers grincements sont apparus, notamment entre le coach Noureddine Saâdi et la nouvelle équipe dirigeante du club désormais régi en SPA. Pour rappel, à cette époque, Ali Haddad qui venait d'être officiellement intronisé à la tête de l'USM Alger, en sa qualité d'actionnaire majoritaire, avait proposé à l'entraîneur Noureddine de travailler avec un technicien français. Hors, une telle éventualité émanant pourtant du nouveau propriétaire du club algérois, n'était nullement envisageable de la part du coach usmiste. D'ailleurs, ce dernier avait même si mal réagi, qu'il a fallu l'intervention de Saïd Allik pour que le calme revienne au niveau du centre sportif Léonard de Vinci. L'incident était donc clos, mais apparemment, cela avait réellement mis la puce à l'oreille de l'entraîneur Noureddine Saâdi pensant que c'était une manière de ne plus lui confier en solo les rênes techniques de l'équipe seniors. Le coach de l'USMA allait d'ailleurs, se sentir quelques semaines plus tard, mis devant le fait accompli de «composer» indirectement avec un nouveau triumvirat technique composé du trio Fergani-Zeghdoud-Dziri, sur décision de Ali Haddad. Un staff chargé de prospecter et aussi de suivre les jeunes éléments susceptibles de figurer à l'avenir, en équipe première. Mais malheureusement, pour Noureddine Saâdi, c'est au niveau de ses deux actuels adjoints, en l'occurrence Meftah et Mekhazni, que les relations sont devenues ingérables: elles ont fini par créer une atmosphère de malaise profond au niveau du vestiaire. Le point culminant a d'ailleurs, été atteint lors du dernier déplacement des Rouge et Noir à Oran, et sanctionné par une défaite à Zabana face aux Hamraoua du MCO. Toutefois, ce n'est nullement ce dernier revers essuyé dans la capitale de l'Ouest qui est aujourd'hui apparemment, à l'origine de l'atmosphère de profond malaise qui règne au sein de l'USM Alger. Le problème est ailleurs, et il est même devenu crucial aux yeux de l'actuelle nouvelle équipe dirigeante, version Ali Haddad: les écarts de discipline sont devenus trop fréquents, et le patron de l'USMA semble décidé à y mettre fin après avoir sanctionné financièrement son actuel staff technique, hormis l'entraîneur des gardiens de but, Boukhalfa Branci. Une première en la matière, puisque par le passé, à notre connaissance, aucun des entraîneurs qui ont drivé l'USM Alger, n'a été sanctionné de la sorte. Pis, lors du dernier match amical livré lundi passé au stade de Bologhine, face à la formation de la JSM Chéraga, les fans usmistes présents pour la circonstance, n'ont pas été tendres avec le coach Saâdi. Il est clair que l'atmosphère générale actuelle est donc loin de respirer la sérénité, avant d'affronter, ce vendredi en déplacement, le Onze bordjien du CABBA qui joue maintenant sa survie en Ligue1. Comme quoi, Noureddine Saâdi se retrouve, une fois de plus, proche d'une rupture avec son actuel club employeur dont la sérénité affichée n'est en réalité qu'une frêle façade de circonstance.