Tottenham, Schalke 04 et Shakhtar Donetsk, premiers de leur groupe de Ligue des champions, ainsi que Copenhague, 2e derrière Barce-lone, ont tous les quatre déjoué brillamment les pronostics pour intégrer finalement le cercle des 16 meilleures équipes d'Europe. Tottenham: les Spurs ont réussi un coup de maître dans le groupe A en devançant l'Inter notamment, mais aussi Twente et le Werder Brême. Ils disputeront pour la première fois les 8es (dans cette nouvelle formule, car les Spurs avaient atteint les demi-finales de la défunte Coupe des clubs champions en 1962). Après deux matches de qualification et six en poule, les Londoniens finissent avec 11 points et la satisfaction d'avoir inscrit au moins deux buts à chaque fois. En championnat aussi, Tottenham, 5e à six points du leader, aura son mot à dire. Seule désillusion, son élimination prématurée à domicile au 1er tour de la Cup face à l'ennemi de toujours, Arsenal. Ce club spectaculaire en renaissance qui a toujours fait du beau jeu son cheval de bataille a cependant pris ensuite sa revanche à l'Emirates en novembre en championnat 3 à 2, alors que les Gunners menaient 2 à 0! Avec son bataillon de vieilles gloires revanchardes comme Crouch, Gallas, voire Van der Vaart et son escouade de jeunes pousses prometteuses emmenée par Bale, Lennon, Modric et Kranjcar, Tottenham a montré qu'il pouvait embêter plus d'un club phare. Schalke 04: le club de la Ruhr est un paradoxe vivant puisqu'il se traîne dans son propre championnat (15e) alors qu'il vient de réussir une fin de phase de poule tonitruante en C1. La meilleure performance des Allemands sont les quarts de finale de la Ligue des champions (la dernière fois en 2007-2008). Passé une défaite à Lyon, en infériorité numérique, les Allemands ont ensuite fait quasiment le plein dans le groupe B. Avec 13 points, ils seront tête de série en 8e. Victorieux mardi à Lisbonne du Benfica (1-2), ils semblent même avoir passé un cap dans l'épreuve reine avec ce premier succès en déplacement, qui faisait suite à un autre contre le Bayern (2-0) en championnat. Après quatre revers initiaux en Bundesliga, son statut national semble toutefois précaire. La montée en puissance de ses deux «stars» Raul et Jan Klaas Huntelaar, ainsi que l'éclosion du Camerounais Joël Matip et la sérénité du Péruvien Jefferson Farfan, devraient lui permettre de continuer sa remontée. Copenhague: si personne n'accordait la moindre chance au leader du championnat du Danemark, en compétition avec Barcelone, Kazan et Panathinaïkos, celui-ci a déjoué tous les pronostics. Le club danois accède pour la 1re fois au top 16 européen. Evidemment derrière l'intouchable Barça, contre lequel il peut se vanter de n'avoir perdu qu'un match sur deux (0-2 et 1-1), le club à la tête de lion a devancé les riches russes et les habitués grecs. Si le Tchèque Pospech apporte son métier en défense, le Brésilien Claudemir et l'ailier gauche Vingaard, auteur de deux buts en poule, font la loi au milieu de terrain. Devant, le club peut compter sur le longiligne Sénégalais, Dame N'Doye, lui aussi à deux réalisations, et surtout sur le ressuscité Gronkjaer, ex-roi de la passe décisive qui a de beaux restes. Avec leur jeu engagé et rugueux, cela a suffit aux Danois pour franchir cet obstacle même si cela s'avèrera peut-être juste pour la suite. Shakhtar Donetsk: Les nouveaux riches du football européen arrivent pour la première fois à ce niveau. Rien de plus logique pour les Ukrainiens, portés par les millions de son richissime président Rinat Akhmetov, dotés d'un stade ultra-moderne. Ils voulaient s'inviter au plus vite dans la cour des grands. L'Europa League remportée en 2009 face au Werder Brême fut la première étape.