Plusieurs écrivains étaient présents à ce salon, à l'instar de Mohammed Attaf, Yazid Kefif, Salah Mekacher, Aomar Idir, Saci Ouali, Tarek Djerroud, Mohand Arkat, Rachida Fitas, Saïd Chemakh, Mouloud Haouche, Tayeb Kheddam, etc. Le Salon Djurdjura du livre a permis à plusieurs auteurs de présenter pour la première fois leurs livres au niveau de la ville de Tizi Ouzou. Ainsi, Mohammed Attaf, auteur de romans et de nouvelles a fait coïncider la publication de son roman avec la tenue de ce salon, sans doute à titre symbolique. Mohammed Attaf s'inspire de sa vie à Tizi Ouzou pour écrire ses livres. Son nouveau roman est publié aux éditions Achab. Il est intitulé La Sainte. Tout au long des 230 pages de ce roman, Mohammed Attaf nous fait voyager dans l'histoire d'une relation d'amour poignante, singulière, qui tient le lecteur en haleine de bout en bout. Mohammed Attaf est commissaire aux comptes de profession. Il vit et travaille à Tizi Ouzou. Il a publié des poèmes et des nouvelles dans des revues et journaux algériens et étrangers. Il a publié d'abord, un roman L'Arbre de la chance» et un recueil de nouvelles: Le Silence des murs. Il a été lauréat du prix Apulée du meilleur roman, décerné par la Bibliothèque nationale en 2007. Venu d'Alger, l'écrivain Yazid Kefif, auteur du roman L'Enfant ressuscité (éditions Milles feuilles) dédicace pour la première fois son livre dans la capitale du Djurdjura. Né en 1965 à Saint-Maurice (Paris), Yazid Kefif a fait ses études de médecine en Algérie. Actuellement, il est médecin spécialiste en médecine interne et exerce dans une structure sanitaire publique à Aïn Benian. Il a déjà publié un récit intitulé Naïma, la grande illusion aux éditions Thélès à Paris et des nouvelles dans la revue Algérie littérature action. Interrogé au moment où il dédicaçait son roman, sur le fait que beaucoup d'universitaires, n'ayant pas fait d'études de littérature, finissent par devenir écrivains, comme lui, Yazid Kefif nous a répondu que l'écriture littéraire est un art et que de ce fait on ne peut la soumettre à des règles rigides. Le roman de Yazid Kefif narre l'histoire d'un personnage ayant grandi dans des conditions sociales difficiles. «Tout petit déjà, j'étais conscient de ma condition. Habiter une baraque dans un bidonville valait pour moi plus que toutes les leçons apprises à l'école qui se trouvait de l'autre côté de la rivière; la rivière de la honte, l'abominable oued que je traversais chaque jour avec mes camarades pour aller rejoindre nos classes, et chaque jour, il nous rappelait, tel un miroir, qui nous étions et d'où nous venions. Collectant à la fois eaux usées, détritus et rejets domestiques des hameaux et bourgades environnantes, il nous les jetait à la face sans vergogne matin et soir», fait dire l'écrivain Yazid Kefif à son personnage principal qui n'a rien à voir avec la réalité puisque l'auteur nous a affirmé qu'il s'agit d'une fiction à 100%. Saci Ouali est aussi un auteur qui a tenu à prendre part au Salon Djurdjura du livre. Ce dernier, présent à Tizi Ouzou, a dédicacé son ouvrage L'Entrave. C'est un récit inspiré de faits réels vécus par l'auteur, ingénieur en électrotechnique, diplômé de l'Ecole polytechnique de Milan. Actuellement, il est retraité de l'Education nationale et vit à Alger. La trame de son récit emprunte beaucoup au vécu, précise l'auteur. Il raconte ainsi des scènes qui remontent à la fin des années quarante, dans une Algérie en proie au dénuement total. C'est l'histoire de deux cousins qui seront allaités au même sein et vivront les mêmes chocs culturels, la guerre de Libération nationale et son cortège d'atrocités. Puis, le récit se poursuit avec la libération de l'Algérie dont les espoirs sont vite déçus, notamment avec le débarquement des coopérants du Moyen-Orient et d'autres d'Europe. L'un des cousins devint intégriste et les autres libertins. Durant la tragédie nationale, ils s'entre-tuent... Ce salon a été l'occasion pour la présentation d'ouvrages comme Réflexion sur la langue arabe classique de Rachid Ali Yahia, Ma Vie à contre-courant de Djamila Benhabib.