Les hôpitaux et les centres de soins ont été paralysés hier. Cette mobilisation vient trois semaines après celle du syndicat des praticiens spécialistes (Snpssp avec 4500 adhérents au niveau national), faut-il le rappeler, qui revendiquent, entre autres, l'intégration dans le statut de la Fonction publique qui permet une évolution de carrière, brandissant la menace de démissions collectives au cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Si la grève des médecins spécialistes était largement suivie et commentée dans les colonnes de la presse, il est trop tôt pour se prononcer sur l'estimation réelle, en ce premier jour, de celle des paramédicaux. Contacté pour en savoir plus du côté Fnts, on nous annonce qu'une conférence de presse aura lieu aujourd'hui à 14h à la Maison du peuple. Du côté du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mlle Yadjouri, attachée de presse, nous révèle qu' «un décret présidentiel portant statut particulier des médecins spécialistes a été signé récemment (depuis 2 jours seulement Ndlr). Je rappelle que l'exécution ne prendra effet qu'un mois après sa publication dans le Journal officiel.» Et de préciser «leur peine n'est pas perdue et ils ont maintenant un acquis». Quant aux paramédicaux et autres auxiliaires du secteur de la santé (personnel de buanderie et de lingerie), Mlle Yadjouri rappelle qu'une rencontre entre les représentants des paramédicaux (Fnts) et le ministère du Travail a eu lieu le 22 avril dernier. Il était question de discuter autour d'une plate-forme de revendications incluant diverses indemnités ainsi qu'une réflexion sur l'institution d'un code de déontologie de pratique paramédicale. «En effet, dira-t-elle, une mouture a été remise à leur syndicat (Fnts, Ndlr)». Sur la teneur de ces revendications, elle affirme que «c'est une sorte de consensus quant aux acquis déjà satisfaits» à savoir: des indemnités de la contagion, de garde et des indemnités forfaitaires du service permanent. Les indemnités de gardes ont été fixées d'un commun accord entre 300 DA et 700 DA selon les grades et concernent les jours de fête, les week-ends et les jours ouvrables entre autres revendications.