Un défi qui met l'accent sur la promotion des énergies renouvelables et l'efficacité énergétique. Le but ultime du projet ambitieux est de faire de la ville nouvelle de Boughzoul (wilaya de Médéa), implantée sur les Hauts-Plateaux, une ville à émission réduite de carbone. Ce projet est l'un des points-clés de l'accord de partenariat signé hier matin à Alger par le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Cherif Rahmani, et la Directrice générale du FEM. (Fonds pour l'environnement mondial), Mme Monique Barbut. Le défi est d'utiliser les meilleures pratiques dans la perspective de l'aménagement urbain durable. Cette nouvelle donne revêt un caractère «vital et stratégique pour la planète», a estimé M.Rahmani dans une présentation succincte du projet «Boughzoul». De nombreux invités de marque étaient présents lors du discours du ministre de l'Environnement. La question étant «Comment assumer une économie d'énergie tout en protégeant l'environnement?», M.Rahmani a indiqué que des avancées énormes ont été faites dans ce domaine tout en précisant que deux évènements majeurs ponctuent cette initiative. La première étant celle qui se déroule aujourd'hui à Alger, la seconde est celle de la tenue, à Djelfa, d'un séminaire sur le programme exécutif de la nouvelle ville des Hauts-Plateaux, Boughzoul en l'occurrence. M.Rahmani n'a pas manqué de relever les obstacles qui entravent le transfert des technologies nécessaires. Elles sont, a-t-il énuméré, d'ordre «politique, technique, financier, énergétique, psychologique, ambiant et d'inertie». Cette «approche intégrée pour un objectif d'émission de carbone réduite», vise la conception et l'aménagement de Boughzoul afin d'introduire les meilleures pratiques architecturales et urbanistiques, de promouvoir la recherche-développement contre les changements climatiques et de développer le transfert de technologies propres en l'Algérie. ces objectifs intéressent la réduction des émissions de gaz à effet de serre et l'utilisation des énergies nouvelles (solaire, éolienne, biomasse...), le reboisement urbain et périurbain (ceinture verte, agriculture et biologie). Le caractère novateur de ce projet a suscité un écho favorable auprès de la communauté internationale et du FEM en particulier en raison de son caractère innovant qui combine une politique audacieuse de promotion des énergies propres, l'utilisation d'outils puissants, la réalisation de projets pilotes de démonstration et la sensibilisation des acteurs y travaillant. Pas moins de sept grandes composantes forment l'ossature du projet. On peut citer le développement des réseaux de transport urbain, de l'éclairage public et de la valorisation énergétique des déchets ménagers ainsi que la promotion des énergies renouvelables, solaire et éolienne. Les résultats du programme de Boughzoul, qui se veut être reproductible pour d'autres villes algériennes, seront intégrés dans la réalisation de villes nouvelles programmées dans le schéma national d'aménagement du territoire (Snat). Ce projet favorisant le «transfert des technologies propres au profit de la ville nouvelle de Boughzoul» est financé, sous forme de dons, non remboursables, d'un montant de 8,2 millions de dollars environ, par le FEM. Outre la participation effective et agissante de toutes les institutions et organismes spécialisés et des compétences nationales existantes, publiques ou privées, dont le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de l'Energie et des Mines, il sera fait appel, à l'expertise internationale pour des questions spécifiques majeures. Boughzoul, a souligné le ministre de l'Environnement, sera un «laboratoire vivant et ouvert à tous les pays maghrébins.»