Le siège de la Garde communale d'Aghribs a été la cible d'une attaque terroriste perpétrée dans la nuit de samedi à dimanche derniers. Le siège en construction depuis 2008, est situé à Agouni Oucherki, dans la commune d'Aghribs, à une quarantaine de kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Le siège en question n'a pas encore été réceptionné, donc, inoccupé au moment de l'explosion. De ce fait, on ne déplore aucune victime. Mais les dommages sur la bâtisse sont importants. C'est aux environs de 22 heures, samedi, qu'une forte explosion a été entendue par les citoyens de la région qui n'ont pas encore pansé leurs blessures laissées par l'assassinat d'un des leurs, à savoir l'entrepreneur Hend Slimana, âgé de 52 ans, et qui a essayé d'échapper à une tentative de kidnapping. Ce dernier, pour rappel, était en compagnie de son jeune cousin quand il est tombé dans un faux barrage sur la route menant vers Aghribs où résidaient ses parents auxquels il rendait visite à la veille de l'Aïd El Adha. Aux environs de 21 heures, au moment où il se dirigeait vers son village Agouni Oucherki, il a été surpris par trois individus armés de kalachnikovs. Ces derniers ont ouvert le feu sur lui au moment où il essayait de prendre la fuite. Quand des citoyens du village sont arrivés sur les lieux du drame, la victime avait déjà perdu beaucoup de sang. Grièvement blessé, Hend Slimana a été transporté vers une clinique privée à Tizi Ouzou mais il n'a pu être sauvé compte tenu de la gravité de son état. Cet événement tragique a mis en émoi toute la population de la commune de Fréha mais aussi celle des communes limitrophes, à l'instar de Timizart, Azazga et Fréha. Mais le choc a vite cédé le pas à la mobilisation. Sur place, une commission pour gérer l'événement a été mise sur pied avec l'implication des présidents d'APC, d'élus locaux et nationaux, de personnalités locales, etc. La mobilisation s'est fixé d'abord comme objectif la libération, sain et sauf, et sans condition du cousin de l'entrepreneur assassiné. Une revendication qu'ils ont pu obtenir rapidement. Mais par la suite, les comités des villages des quatre communes évoquées ont décidé de maintenir cet élan de solidarité pour organiser une marche populaire qui a eu lieu au niveau du chef- lieu de la ville de Fréha. Au cours de cette manifestation, des citoyens ont tenu à exprimer leur condamnation du diktat exercé par les groupes armés. Les manifestants ont aussi interpellé l'Etat pour qu'il intervienne afin de mettre un terme à ce climat de terreur. Rappelons que c'est le deuxième attentat terroriste à avoir ciblé un siège de la Garde communale non encore réceptionné après celui de Timizart en août 2008. Ce dernier n'avait fait aucune victime fort heureusement.