Sept wilayas ont pris part à l'édition qui vient de se clôturer La troupe théâtrale «Imnayen» de Larbaâ Nath Irathen a raflé la mise lors de la 9e édition des Journées nationales du théâtre d'expression amazighe en hommage à Saïd Zanoun, tenues du 26 au 30 décembre dernier. C'est dans un climat de joie indescriptible que les membres de cette troupe, tous des jeunes, ont accueilli cette consécration, jeudi dernier lors de la cérémonie de clôture qui s'est déroulée à la grande salle de spectacle de la Maison de la culture, en présence d'un public nombreux ainsi que des membres de l'ensemble des troupes ayant pris part à ce festival. Après une communication donnée par Nordine Aït Slimane, qui a fait voyager l'assistance dans le sillage des personnages de théâtre, le public a assisté à la présentation de la dernière pièce programmée dans le cadre de ce festival organisé par l'association culturelle «Amezgun n'Jerjer» et l'Assemblée populaire communale d'Aït Bouaddou. C'est presque sans surprise que la liste des lauréats a été annoncée par Hacène Metref, président du jury de ces journées théâtrales. Ainsi, la majorité des prix ont été attribués à la troupe «Imenayen» du village Tawrirt Mokrane, commune de Larbâa Nath Irathen dont le Prix du meilleur spectacle, le Prix du meilleur texte ainsi que celui de la meilleure interprétation féminine. Par ailleurs, le Prix de la meilleure mise en scène est revenu à la troupe théâtrale «Numidia» d'Oran que dirigent le dramaturge Djamel Benaouf et Saïd Zamoum, président de l'association portant le même nom. La troupe d'Ighzer Amokrane a reçu aussi le Prix du meilleur rôle masculin. La remise des prix a eu lieu en présence de Saïd Zanoun et d'El Hadi Ould Ali, directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, ainsi que de nombreux invités d'honneur. Ould Ali El Hadi a estimé, dans son intervention, que l'association «Amezgun n'Jerjer» a relevé le défi de réunir et de produire, à la population locale, les meilleures présentations du pays. «Ces journées se veulent un hommage à Saïd Zanoun, le père fondateur du théâtre radiophonique. Je lui exprime ma grande reconnaissance et à travers lui, je veux réitérer mes respects à tous les hommes de théâtre algérien et d'expression amazighe en particulier», a affirmé le directeur de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce dernier a ajouté que ces activités se veulent comme un message de fraternité et d'union et qu'elles permettent aux acteurs du 4e art, de se rencontrer, de partager des expériences et de réjouir le public avec de belles fresques créatives. La cérémonie de clôture de ces journées théâtrales a donné lieu à une intervention de Hacène Metref, qui est président du jury. Ce dernier a longuement commenté cette édition et a même formulé au nom de l'ensemble du jury, des recommandations à l'adresse des organisateurs. Hacène Metref n'a pas nié que le niveau des pièces de théâtre ayant pris part à ce festival a été moyen. Mais il a tenu à mettre en exergue le niveau de la pièce «Imnayène» de Taourirt Mokrane de Larbaâ Nath Irathen. Cette dernière a été de bon niveau selon l'orateur. Celui-ci a expliqué qu'afin de permettre à ce festival de devenir pérenne et de rehausser son niveau, il a conseillé que les organisateurs initient des présélections au niveau des wilayas participantes. Cela constituera un moyen de permettre aux meilleures troupes d'être présentes à l'occasion de la 10e édition à Tizi Ouzou. La présélection pourrait être organisée au niveau de la ville de Tizi Ouzou mais aussi localement, dans chaque wilaya participante. Sept wilayas ont pris part cette fois à l'édition qui vient de se clôturer, à savoir Tlemcen, Béjaïa, Boumerdès, Biskra, Oran, Batna et Tizi Ouzou, mais le mérite de l'association «Amezgun n'Jerjer» est grand car elle est en train de fournir des efforts énormes afin d'imposer le théâtre amazigh qui peine vraiment à éclore dans une région qui en a vraiment besoin.