La grève des employés de l'APC de Tizi Ouzou prendra effet à partir du 13 janvier prochain. Après les étudiants de l'université Mouloud-Mammeri, c'est au tour des travailleurs de la mairie de Tizi Ouzou d'exprimer leur mécontentement en appelant à une grève. Pour exiger la satisfaction de leur plate-forme de revendications, les employés de l'Assemblée populaire communale de Tizi Ouzou ont décidé de passer à l'action. C'est suite à la tenue d'une assemblée générale, la fin de la semaine dernière, que ce débrayage a été décidé. Il s'agira d'une grève cyclique de trois jours. Une plate-forme de revendications et un préavis de grève ont été déposés au niveau du bureau des responsables de l'APC. En cas d'absence de réaction de la part des autorités, la grève prendra effet à partir du 13 janvier prochain. Les travailleurs exigent, outre la régularisation administrative des agents de la régie communale, l'assainissement des situations financières et administratives pendantes en ce qui concerne les salaires et les rappels ainsi que l'application de l'arrêté interministériel portant charte de l'habillement. Les travailleurs parlent aussi de la convention sur la médecine du travail pour les employés de la commune. Selon les travailleurs concernés, les problèmes ont été soulevés depuis début 2009, mais à ce jour, aucune réponse ne leur aurait été donnée de la part des responsables. Plusieurs réunions ont regroupé les deux parties, à savoir les représentants des travailleurs, d'une part, et ceux de l'administration, d'autre part. Aussi, suite à ces réunions, il a été convenu de mettre sur pied une commission de wilaya qui sera chargée de gérer ces problèmes en suspens. Le mouvement de protestation à l'APC intervient au moment où l'université Mouloud-Mammeri bouillonne aussi puisque des grèves ont été déclenchées il y a quelques jours par des étudiants. Plusieurs départements sont ainsi paralysés. En plus du département des sciences juridiques et celui des sciences politiques, une autre grève illimitée a été enclenchée mercredi dernier par les étudiants du département de psychologie qui suivent leurs cours au niveau du campus de Tamda. Plusieurs problèmes sont déplorés par les étudiants grévistes dont le principal reste celui de la suppression du magister depuis la mise en oeuvre du nouveau système LMD (licence-master-doctorat). Mais d'autres écueils liés aux conditions de vie au sein des cités universitaires, les conditions pédagogiques sont aussi la source du mécontentement des étudiants. Des informations font état d'une probable rencontre entre les représentants des étudiants et de responsables au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au courant de cette semaine. Cette réunion aura pour objectif de débattre de la question du magister et du système LMD. Une rencontre à l'issue de laquelle il y a de fortes chances que la crise au sein de l'université de Tizi Ouzou soit désamorcée.