C'est la grogne chez les travailleurs de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. En effet, des travailleurs, se réclamant du Snapap, menacent de paralyser l'université, si leur plate-forme de revendications, remise hier au recteur, n'est pas satisfaite. A ce titre, un préavis de grève illimitée est lancé pour samedi prochain. A l'issue de cette première rencontre entre les syndicalistes et le recteur, les choses ne semblent pas avancer d'un iota et le spectre de débrayage pèse de plus en plus sur l'université Mouloud-Mammeri. Selon des échos parvenus de cette réunion, le syndicat estime que l'administration est en mesure de solutionner 70% des doléances soulevées par le Snapap, ce qui est loin d'apaiser les choses. La plate-forme de revendications comporte quatre chapitres majeurs: les salaires, les carrières, les oeuvres sociales et le logement. Pour les salaires, les travailleurs exigent la revalorisation du salaire de base ainsi que des indemnités. Concernant le point relatif aux carrières, ils demandent leur participation à la commission de recrutement du personnel. La permanisation du personnel vacataire est également mise en avant. S'agissant des oeuvres sociales, le syndicat de l'administration exige des bilans trimestriels détaillés à présenter et à discuter au conseil syndical. Il en est de même pour le choix du président de la structure de gestion et du comptable. En sus, il revendique l'assainissement des plans de retraite. Pour le logement, les travailleurs veulent une prise en charge sérieuse de ce problème en mettant sur un pied d'égalité les enseignants et le personnel ATS. Hier donc, les travailleurs de l'université Mouloud-Mammeri se sont rassemblés devant le rectorat alors que la menace de grève illimitée devient de plus en plus persistante à l'heure où les étudiants enregistrent un retard déjà préjudiciable dans leur cursus, à la suite des événements vécus par la région.