La perception du terrorisme a changé dans plusieurs pays africains. L'Algérie reste un exemple dans la lutte antiterroriste et son expérience en la matière est perçue comme un modèle pour beaucoup de pays, aussi bien occidentaux qu'africains. Le directeur du Caert (Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme) et représentant spécial de la commission de l'Union africaine pour la lutte contre le terrorisme, Francisco Caetano José Madeira, a formulé, hier à Alger, toute sa reconnaissance à l'Algérie quant à la lutte antiterroriste. Ce responsable n'a pas tari d'éloges sur le rôle joué par l'Algérie pour ramener la paix au pays, et l'expérience qu'elle a acquise dans son combat contre ce fléau. «L'Algérie partage avec nous son expérience dans le combat contre le terrorisme et reste toujours ouverte à apporter sa contribution dans ce sens», a laissé entendre M.Madeira, et de souligner que «nous sommes très reconnaissants et fiers de travailler avec l'Algérie». Ces déclarations ont été faites à l'issue d'une rencontre avec les membres de la défense nationale au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN). «L'Algérien a joué et joue encore un rôle très important dans la mise en place du Caert, son financement et son fonctionnement», a-t-il ajouté. Il convient de noter que le centre en question a été mis en place pour concentrer les efforts des services de sécurité du continent et développer les capacités de lutte contre le terrorisme, mais aussi pour lutter contre toute forme de criminalité susceptible de menacer les pays africains. «La mission de ce centre consiste, entre autres, à aider les pays africains à acquérir les capacités et l'analyse du phénomène du terrorisme, de voir comment s'attaquer à ce fléau et de leur donner aussi les capacités matérielles et légales dans cette lutte», a indiqué Francisco Caetano José Madeira, tout en rappelant que le centre est doté de différentes unités en mesure de donner l'alerte et de prévenir en cas d'une tentative, comptant sur la base de données. «La perception du terrorisme a changé dans plusieurs pays. Plusieurs pays africains ont pris conscience du danger, et la vulnérabilité du continent africain quant aux risques d'attaques», a-t-il souligné. D'autre part, il n'a pas manqué de dénoncer le paiement des rançons et de saluer la position des Etats-Unis d'Amérique quant à cette revendication initiée par l'Algérie. Aussi, a-t-il exprimé sa reconnaissance quant aux déclarations du conseiller principal du présidant américain Barak Obama, John Brennan, qui a effectué, il y a deux jours, une visite en l'Algérie. «Les USA rejettent catégoriquement le paiement de la rançon», a déclaré l'envoyé du président Obama à Alger. Le directeur du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, a profité de cette occasion pour interpeller l'Union européenne sur cette question et l'appelle à en faire de même. Notons qu'aux côtés des USA, la Grande-Bretagne et la Russie sont aussi des pays qui ont approuvé la démarche de l'Algérie auprès de l'ONU pour criminaliser le versement de la rançon.