Le combat mené par l'Algérie contre le terrorisme fait école. Ce constat se vérifie chaque jour à travers les déclarations des responsables étrangers, qui mettent en exergue ce combat mais aussi la mise à la disposition des autres pays, notamment africains, en proie à ce fléau transnational, une expérience acquise sur le terrain au fil de plus de deux décades. Sur ce plan, il faut souligner que l'Algérie a contribué à la mise en place des moyens et de la législation nécessaire pour la lutte contre ce fléau sur le continent à travers le Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme (Caert), dont le siège est à Alger, et à l'élaboration d'un projet de loi type sur la lutte antiterroriste. La criminalisation du paiement des rançons aux groupes terroristes contre la libération d'otages est une initiative à mettre également à l'actif de l'Algérie, qui fait l'objet d'un soutien des grandes puissances, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, après celui des instances panafricaines et des institutions spécialisées. Selon le directeur du Centre africain d'étude et de recherche sur le terrorisme (Caert), Francisco Caetano José Madeira, l'Algérie, qui partage avec les pays africains «son expérience dans le combat contre le terrorisme, reste toujours ouverte à apporter sa contribution dans ce sens». Il s'est dit «très reconnaissant et fier de travailler avec l'Algérie», à l'issue d'une rencontre avec les membres de la commission de la défense nationale à l'Assemblée populaire nationale (APN) qui ont effectué une visite au Caert. M. Madeira, également représentant spécial de la Commission de l'Union africaine pour la lutte contre le terrorisme, a ajouté que l'Algérie «a joué et joue encore un rôle très important dans la mise en place du Caert, son financement et son fonctionnement». Il a rappelé que la mission de ce centre est de «bâtir les capacités du continent africain pour se défendre contre le terrorisme, le combattre et le neutraliser sur son sol». Il a précisé que le centre est doté de différentes unités relatives notamment à l'alerte et la prévention, la base de données, la formation et l'équipement. «La mission de ce centre consiste, entre autres, à aider les pays africains à acquérir les capacités et l'analyse du phénomène du terrorisme, de voir comment s'attaquer à ce fléau et de leur donner aussi les capacités matérielles et légales dans cette lutte», a-t-il expliqué. Par ailleurs, le directeur du Caert a souligné que «la perception du terrorisme a changé dans plusieurs pays. Plusieurs pays africains ont pris conscience de ce danger et de la vulnérabilité du continent africain quant aux risques d'attaques». Il a également rappelé la nécessité pour ces pays de travailler et de lutter ensemble contre ce phénomène. M. Madeira a en outre dénoncé le paiement de rançons aux terroristes, ce qu'il qualifie de «crime», estimant que cela «encourage le terrorisme».Le directeur du Caert s'est félicité à l'occasion de la position des Etats-Unis qui s'opposent au paiement de rançons. Saluant la déclaration du conseiller principal du président américain pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste, M. John Brennan, il a exprimé son espoir de voir l'Union européenne (UE) faire de même. A. R.