Ces initiatives, selon l'Ugcaa, visent «l'éradication du commerce parallèle. Simple et disponible: des Souks-el-Fellah et des «Galeries algériennes» pour en finir avec le commerce informel. Voilà la solution miracle que propose l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa)! L'Union a demandé dans un communiqué: «La réouverture de ces espaces en les transformant en locaux commerciaux et en les distribuant dans un cadre organisé pour éradiquer le marché informel.» L'Ugcaa estime que cette mesure permettra de relancer ces structures relevant du ministère du Commerce et qui «sont dans un état lamentable (...) qui profitera à tous, y compris au Trésor public». Cependant, cette organisation ne précise pas qui bénéficiera des ces infrastructures et surtout comment les distribuer aux bénéficiaires. Dans certaines régions du pays elles ont été transformées en espaces commerciaux privés gérés par d'anciens employés alors que d'autres wilayas ont aménagé les rayons de ces espaces en marchés de proximité comme c'est le cas à Bouira. Ces initiatives, selon l'Ugcaa, visent «l'éradication du commerce informel et parallèle, à une meilleure maîtrise des prix, une meilleure organisation de la distribution des produits de consommation et à la création de postes d'emploi au profit des jeunes», estime-t-on. L'Ugcaa cite en exemple le marché de détail de proximité créé en 2008 à El Eulma (wilaya de Sétif), à la réalisation duquel cette organisation a contribué. Cette structure a, en effet, permis le regroupement de 400 locaux commerciaux qui ont été cédés, pour la plupart, à des jeunes activant dans l'informel. A son actif, l'absorption non négligeable d'acteurs informels dans le commerce tout en épongeant, dans une certaine mesure, nombre de demandes d'emploi. Cet exemple est ce que souhaite l'Union des commerçants qui a suggéré la transformation des anciennes structures de «Souks el Fellah» et autres «galeries commerciales» publiques inutilisées afin d'y intégrer la population des commerçants qui activent dans l'informel à Alger et ailleurs dans le pays. Pour rappel, le ministère du Commerce avait récemment indiqué que 765 sites commerciaux informels, animés par plus de 70.000 commerçants ont été recensés. Ils activent, notamment sur les places publiques, les trottoirs et même sur les chaussées dans les villes et villages. Dans une déclaration récente à la presse, le secrétaire général de l'Ugcaa, Salah Souilah, a précisé que toutes les communes à travers le pays disposent d'un espace de galeries commerciales ou d'un Souk-el-Fellah. Ceux-ci représentent une capacité insoupçonnée à absorber le nombre important de jeunes qui activent au niveau des espaces informels. Ce responsable a, par ailleurs, estimé qu'une des trois galeries situées à la seule rue Larbi Ben M'hidi à Alger «peut accueillir tous les jeunes commerçants activant dans les rues et les espaces informels dans les communes de Bab El Oued et de Sidi M'hamed». Louant les fortes capacités organisationnelles et les potentialités humaines de l'Ugcaa, il a indiqué que l'Union est «disposée à contribuer au succès de cette démarche si elle est adoptée par les pouvoirs publics». Après avoir appelé les pouvoirs publics, notamment les directions de la construction et les services domaniaux à accompagner les commerçants dans la réalisation de nouveaux marchés, le responsable de l'Ugcaa a affirmé que «ces centres contribueront à l'éradication du commerce informel où activent, selon lui, 400.000 commerçants au niveau national.»