Les agissements du ministère par rapport à la grève suscitent l'ire du Syndicat algérien des paramédicaux. Les paramédicaux dénoncent vivement la réaction de la tutelle à l'annonce faite par leur organisation syndicale d'une grève cyclique pour le 1er février prochain. Une grève de deux jours par semaine (mardi et mercredi), qui a pour objectif de protester contre les atermoiements du ministère vis-à-vis des revendications de cette corporation. «Pour torpiller notre mouvement, on n'a pas hésité à inviter les paramédicaux non syndiqués à une rencontre folklorique à l'IPA (Institut Pasteur d'Alger-Ndlr) de Dély Ibrahim pour tenter de les persuader de se démarquer de leur syndicat et renoncer à la revendication du statut LMD», lit-on dans un communiqué rendu public, hier, par le Bureau national du syndicat des paramédicaux. Peine perdue pour le ministère de la Santé, souligne le communiqué du SAP. La rencontre n'a pas eu l'effet escompté. L'ensemble des paramédicaux présents à cette réunion n'avait pas donné sa caution à cette tentative. «Croire que la corporation paramédicale acceptera de se faire conduire aussi docilement à l'autel du sacrifice, c'est se tromper lourdement (...)» lance le SAP à l'adresse des responsables du secteur. «Face à cet échec cuisant et inattendu, la provocation et le mépris ont atteint leur paroxysme,(...)», ajoute-t-on. Dans son communiqué, le bureau national de cette organisation syndicale revient également sur l'intervention du ministre de la Santé à la Télévision nationale lors du Journal télévisé. «le ministre se déclare défavorable au statut LMD des paramédicaux et va jusqu'à solliciter un appui auprès de la population en critiquant le comportement des paramédicaux et dénigrant leurs prestations», dénonce-t-on. Enfin, le Syndicat algérien des paramédicaux précise que, suite aux «propos acerbes, outranciers et insultants à l'endroit de la corporation», le bureau national décide de «surseoir à tout dialogue en attendant la tenue d'un conseil national extraordinaire prévue jeudi 27 janvier 2011».