Ils demandent le goudronnage des pistes, le gaz de ville, l'eau, des écoles et des centres de soins pour leurs enfants. La commune de Chabet El Ameur (Boumerdès) a centré ses efforts de développement, durant ces dernières années, sur le désenclavement de son arrière-pays, avec l'objectif de revitalisation de l'espace rural et la stabilisation de sa population. Cette collectivité locale, à cheval entre les wilayas de Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira compte 35.000 habitants disséminés à travers le chef-lieu communal et 14 villages. La réalisation d'un lycée, le revêtement de la route reliant le village Béni Brahim à celui d'Aloucha et d'une voie similaire joignant cette dernière localité au village agricole, ainsi que l'aménagement d'autres accès ruraux constituent l'essentiel des projets initiés par cette commune, selon son président. Le chef-lieu communal, quant à lui, a bénéficié d'un centre de santé, réceptionné récemment, ainsi que d'une bibliothèque qui reste à réaliser outre des opérations destinées à l'amélioration urbaine et du cadre de vie du citoyen. Une opération de raccordement de 5600 foyers au réseau de distribution publique du gaz est inscrite à la réalisation cette année, au profit du village agricole et des localités de M'toussa et Béni Amtas, selon le président de l'APC. Un autre projet de raccordement au réseau de gaz naturel au profit des citoyens des villages d'Ouled Boudekhane, Ouled Ali, Ben Brahim et Azouza figure en outre dans l'agenda des autorités locales. L'alimentation en eau potable à partir du transfert du barrage de Taksebt desservant une partie de la wilaya de Boumerdès, demeure, selon le président de l'APC «la première préoccupation» de la population de Chabet El Ameur. Aux fins d'améliorer l'approvisionnement en eau de cette localité, il a été convenu, selon cet édile, de réaliser deux forages, ainsi que la rénovation de plusieurs tronçons de conduites d'«AEP», et le raccordement d'autres villages à ce réseau. Sur un autre registre, la Conservation des forêts entend apporter son concours aux velléités de développement de cette commune en proposant le lancement ou la relance de plusieurs projets, notamment dans les domaines de l'apiculture, des petits élevages, de l'artisanat et de la petite hydraulique (aménagement de sources). Dans un souci de reconstitution du patrimoine sylvicole, des opérations portantsur le reboisement du chêne-liège, de 50 ha au niveau de la forêt de Beni Khelfoun, en plus de plantations arboricoles, outre l'ouverture de plus de 20 km de pistes, ont été menées. Pour la préservation de sa vocation agricole par une meilleure occupation de l'espace, cette commune vient de se doter d'un plan directeur d'urbanisme (Pdau), qui sera soumis à l'APW pour adoption. Les 35.000 habitants de ces villages ne demandent pas plus que les quelques commodités de la vie quotidienne, afin qu'ils puissent se sédentariser dans leurs villages. Ils souhaitent que leurs pistes soient goudronnées, du gaz de ville, de l'eau, des écoles et des centres de soins pour leurs enfants. L'Algérie, si riche, a les moyens financiers de leur offrir ces commodités pour peu que la volonté politique s'y mette.