La refonte et la modernisation du secteur sont une priorité absolue. C'est devant un large parterre de partenaires et d'opérateurs économiques que le DG des douanes a dressé un bilan du processus de refonte et de modernisation des services des douanes. L'outil informatique (interconnexion avec des réseaux étrangers) et la mise en application du programme Sigad initié par le Centre national d'informatique et des statistiques devraient être un vecteur important pour la modernisation des services (facilitation des procédures, transparence des transactions, etc.) d'autant plus que ce dernier est doté d'un système d'analyse pour évaluer le risque de fraude. M.Lebib a insisté sur «la nécessité d'optimiser cet outil afin de contribuer à diminuer la fraude (sous-facturation ou surfacturation, fausses déclarations, etc.)» A ce titre, il est question de sécuriser le Sigad. Le DG des douanes a reconnu que «l'environnement des douanes était défavorable et entraverait quelque peu la finalisation du processus de modernisation tel qu'imposé par les diverses conventions internationales entrant dans le cadre de la mondialisation». Concernant l'exercice de la profession, sujette à nombre de polémiques, le DG annonce «l'élaboration du code d'éthique et de conduite des fonctionnaires des douanes». Le commerce informel, la fraude et la contrefaçon constituent, selon le DG des douanes, une des plus importantes entraves auxquelles font face les services des douanes et sur ce point, il invite les opérateurs et partenaires économiques à «conjuguer leurs efforts pour endiguer ces obstacles». M.Lebib n'a pas manqué d'indiquer que «les contrebandiers sont dotés de moyens plus performants que ceux des éléments des brigades de lutte contre la». Une déclaration perçue comme un message à l'adresse des autorités locales pour faire des efforts de soutien à l'institution douanière. S'agissant de la fraude, le DG suggère «l'envoi d'attache des douanes à l'étranger pour réunir des informations sur certains importateurs». Ajoutant: «La minoration et la majoration des valeurs sont autant de moyens pour l'exportation des fonds à l'étranger d'où la révision du code des douanes et des valeurs transactionnelles tel qu'exigé par le FMI.» Les chiffres révélés sur le commerce extérieur sur les 9 premiers mois de l'année 2002 et qui font état de plus de 5,39 milliards de dollars US ont été révélateurs d'une évolution perceptible et dont la France, les USA et l'Italie en sont les principaux partenaires à l'importation et à l'exportation. En matière de communication, le DG a reconnu «les insuffisances en matière d'informations sur l'institution et ce, en direction des opérateurs économiques, mais aussi en direction de l'opinion.»