Selon des sources sécuritaires, c'est un certain Abd El Karim qui est derrière ce rapt. Une ressortissante de nationalité italienne a été enlevée mercredi dernier par un groupe connu pour ses activités subversives à Alidem à 170 km de la ville de Djanet dans le Sud algérien. La victime qui répond au prénom de Maria est âgée de 53 ans. Elle était entrée en Algérie dans le cadre d'un séjour touristique le 24 janvier du mois écoulé. Des sources très bien informées ont confié que le rapt a été perpétré par un groupe affilié au Gspc, branche présumée d'Al Qaîda, composé d'une quinzaine d'éléments dirigés par un certain Abd El Karim, ancien étudiant de l'Institut islamique du Caroubier à Alger. C'est ce même groupe qui aurait été derrière l'attentat contre un avion à Djanet en 2009. Cette attaque était jusque-là un acte isolé. Mais voilà que le Gspc a récupéré ces jeunes. Il y a une année, ce groupe avait négocié avec le tristement célèbre Abou Zeid son ralliement au Gspc à partir d'Illizi, une zone désertique livrée à elle-même. Les mêmes sources, qui confirment le rapt, soulignent que les forces de sécurité ont procédé aussitôt à d'importantes investigations, notamment la Gendar-merie nationale. Aux dernières nouvelles, la victime aurait été emmenée au Niger. Le chauffeur et le guide de la victime qui ont été relâchés précisent aux services de sécurité que les ravisseurs étaient à bord d'un véhicule tout-terrain. Ce rapt intervient un jour avant la rencontre de la ministre française des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie avec la représentante de l'Union européenne Catherine Ashton, soit le trois février. Outre l'action européenne en Afrique qui caractérisera la rencontre des deux femmes, la situation au Sahel aura la part belle dans les discutions. Il était question de mettre en oeuvre au plus vite une stratégie commune dans cette zone minée, par un processus de développement, mais aussi initier une action sécuritaire et d'appui à la gouvernance et le renforcement des relations politiques. Nos sources qui ont, à chaque occasion, mis en garde, même dans des rapports officiels, que la situation au Sahel va aller de mal en pis depuis que le Quai d'Orsay fait débarquer ses troupes dans la région, soulignent que le recrutement risque d'être massif et les opérations de rapt plus inquiétantes. Toutes les dispositions, précisent nos sources, ont été mises en oeuvre pour retrouver la trace de l'otage italienne. La région du Sahel est devenue le fief des réseaux terroristes et contrebandiers, qui opèrent dans une immense zone désertique située aux confins de l'Algérie, la Mauritanie, le Mali et le Niger où on commet des enlèvements plus essentiellement contre des ressortissants étrangers. Pour sa part, Rome s'est juste contentée de dire que des vérifications sur ce rapt sont en cours. L'Algérie est appelée à coordonner ses actions avec le gouvernement italien en matière de renseignement.