Les travailleurs de l'Entreprise des travaux et de distribution de l'énergie (Etde) de Béjaïa ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la wilaya. Les frondeurs ont exigé la reprise de la société par l'Etat et le paiement de leurs arriérés de salaires et indemnités. Pour ce faire, ils se sont appuyés sur un décret exécutif du gouvernement qui stipule, selon eux, que les entreprises publiques rachetées par leurs travailleurs peuvent être reprises par l'Etat si elles se trouvent en difficulté financière. C'est la énième manifestation qui voit le jour à Béjaïa. La basse Kabylie est depuis quelques jours en proie à de nombreuses et répétitives manifestations de rue. Des populations, des travailleurs exerçant dans le secteurs public ou privé, tout le monde paraît mécontent de la situation qui prévaut dans la wilaya. Les travailleurs de la laiterie «la Vallée», à Tazmalt, occupent un tronçon routier de la RN 26 et ne jurent de lever «le blocus» qu'une fois satisfaite leurs revendications. Ceux de l'Epbtp (l'Entreprise publique de bâtiment et travaux publics) d'El Kseur usent du même langage. Depuis hier, ce sont les travailleurs de l'Etde (Entreprise des travaux et de distribution de l'énergie), qui se mettent de la partie en organisant un sit-in devant le siège de la wilaya. Alors que les hôpitaux sont déjà paralysés par la grève illimitée des paramédicaux, les postiers menacent, à leur tour, de débrayer. Dans une longue déclaration rendue publique, hier matin, le syndicat d‘entreprise d'Algérie Poste énumère ses revendications dans une plate-forme articulée sur les effectifs, l'encadrement, les indemnités, bref, toutes les insuffisances liées au cadre de travail. Inutile de rappeler ici les grèves observées la semaine dernière par le Cnapest, l'Unpef et le Sete/Ugta dans les secteurs de l'éducation. Hier encore, la colère était de mise. La RN 26 est fermée à El Kseur et Tazmalt rendant la circulation automobile très difficile. A chacune de leurs interventions, les élus, chefs de daïra et tout autre responsable, ne cherchent que l'arrêt de la manifestation et ne se prononcent point sur les problèmes posés.