Le Franco-Algérien, Yacine Brahimi, brille depuis le début l'année 2011 avec Rennes, qui affronte Nice aujourd'hui. Yacine Brahimi a commencé l'année 2011 du bon pied. Après un début de saison prometteur marqué par quatre titularisations et un but lors des quatre premières journées de L1, le jeune milieu de terrain offensif des Rouge et Noir a connu un passage à vide. Il est revenu sous les feux des projecteurs cette année. Profitant de la blessure de Sylvain Marveaux, il s'est installé sur le côté gauche du Stade Rennais. Et n'en finit plus d'impressionner. Percutant, il accélère le jeu des Bretons avec ses qualités techniques et de vitesse ou encore avec ses passes. Il se montre en plus décisif. Auteur de son premier doublé en Ligue 1 face à Arles-Avignon (4-0) le 15 janvier dernier, il s'est bien repris après avoir raté un penalty en Coupe de France contre Reims (3-4 a.p.) en étant l'unique buteur face au PSG (1-0) la semaine passée. Si le meneur de poche s'est fait sa place cette saison à Rennes, son prêt à Clermont la saison passée y est pour beaucoup. Pendant un an, Brahimi, qui n'avait pas encore eu sa chance en L1 en Bretagne mais était demandé par des clubs européens, a fait ses gammes en L2 sous la coupe de Michel Der Zakarian. «Il était venu pour goûter au haut niveau. Il a fait une très bonne saison», rappelle l'entraîneur de Clermont où Brahimi a brillé avec 8 buts et 2 passes décisives en 32 matchs. «Beaucoup de jeunes devraient s'inspirer de ce qu'il a fait, nous confie Der Zakarian. C'est une bonne étape. Certains joueurs passent de la CFA à la L1, lui a dû démontrer qu'il était capable de le faire. Cela a été un bon tremplin pour lui.» Patrick Rampillon, le directeur du centre de formation du Stade Rennais, est sur la même longueur d'ondes. «A 19 ou 20 ans, soit comme Yann M'Vila, le joueur rentre tout de suite dans le groupe pro et s'installe, soit il doit être prêté car à cet âge, refaire une ou une troisième saison en CFA, ce n'est pas formateur, nous explique Rampillon. Comme pour Moussa Sow à Sedan ou encore comme cette année avec Vincent Pajot à Boulogne-sur-Mer, la formation et la progression du joueur passent par le niveau de compétition. Et là, c'était le cas de Brahimi.» Frédéric Antonetti, qui a récupéré un joueur plus mature, ne s'en plaint pas... Yacine Brahimi brille depuis le début l'année 2011 avec Rennes, qui affronte Nice dimanche. - 2 Le talent ne fait pas tout. Il faut aussi savoir travailler. Et visiblement, Yacine Brahimi a compris le message. L'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine a un état d'esprit irréprochable, selon Michel Der Zakarian, tombé sous son charme. «On s'est vite aperçu qu'il avait du talent et qu'il avait un superbe état d'esprit, confirme l'ancien technicien de Nantes. Il veut toujours progresser. Il ne rechigne pas à travailler et n'hésite pas à faire du surplus.» Décrit comme un garçon timide et attachant, Brahimi démontre encore une belle mentalité cette saison. «J'ai tiré des leçons de mes six premiers mois. C'est un petit peu de relâchement», reconnaît le milieu aujourd'hui pour évoquer son passage à vide. Et encore une fois, il dit vouloir «progresser et m'imposer dans cette équipe». Yacine Brahimi semble se construire un bel avenir. Pour Antonetti, il sera même le «futur meneur de jeu de Rennes». Séduit par les qualités individuelles et collectives du milieu capable de «se mettre au service du collectif.»