Une réunion à huis clos est prévue aujourd'hui par la Cncd pour organiser la marche de samedi prochain. Les membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie se réuniront, aujourd'hui, à la Maison des syndicats à Dar El Beïda pour organiser leur prochaine action prévue le 19 février prochain. Il s'agit d'une autre marche pacifique qui a été décidée, dimanche, à l'issue d'une rencontre d'évaluation de la manifestation du 12 février maintenue en dépit de l'interdiction des autorités. C'est le dispositif organisationnel mis en place lors de la dernière manifestation jugé quelque peu défaillant qui devrait être à l'ordre du jour ce mardi. Partis politiques, syndicats et associations, membres de la coordination nationale, devraient se pencher sur les problèmes rencontrés, samedi dernier et ainsi essayer de trouver des solutions pour lever les contraintes qu'ils auront à rencontrer. Aussi, d'autres propositions d'action pourraient être passées en revue par les membres de la Cncd au cours de cette réunion. On peut citer la proposition d'une grève générale dont le principe a été retenu dimanche. Les moyens de mobilisation de la population devraient aussi figurer au menu de cette rencontre qui doit se tenir à huis clos. «Il faut travailler pour que la mobilisation soit plus importante», avait insisté, dimanche, Fadila Chitour de l'Observatoire de la violence faite aux femmes, au cours de la réunion. Un syndicaliste avait même proposé de mener une campagne de sensibilisation avant la tenue de la marche. «On fera du porte-à-porte si c'est nécessaire», avait-il alors lancé au cours de son intervention. L'organisation de meetings populaires dans les salles publiques est une option retenue par certains membres. A l'issue du dernier Conseil des ministres, tenu quelques jours avant la marche du 12 février, le gouvernement avait évoqué la possibilité pour les différents partis politiques et associations d'utiliser les salles publiques pour leurs activités tout en rappelant que les marches étaient strictement interdites dans la capitale. Des membres de la Cncd avaient rétorqué alors: «Rien ne pourra remplacer la rue!». Même si cette option est aujourd'hui envisageable pour sensibiliser l'opinion publique, elle ne servira pour la Cncd que d'appoint à d'autres actions: les marches et les rassemblements. La mise en place de la cellule de communication chargée d'entreprendre des contacts avec les forces de l'opposition pour d'éventuelles adhésions, dont la création a été décidée dimanche, devrait être finalisée au cours de cette réunion. La deuxième action annoncée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie intervient après la prise de position des Etats-Unis, de l'Allemagne et même de la France.