La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) a décidé d'appeler à une nouvelle marche «nationale et populaire» samedi 19 février. Cette décision a été prise lors de la réunion d'«évaluation» tenue hier à la maison des syndicats de Dar El Beida (Alger). Les animateurs de la CNCD se sont prononcés à l'unanimité pour l'organisation de cette marche entre la place de la concorde (ex-1er mai) et la place des Martyrs. Les membres de la CNCD s'étaient réunis pour évaluer la marche de samedi empêchée par les forces de l'ordre. Le maintien du mouvement de protestation au niveau de la capitale a été longuement débattu tout au long de la journée, et ce n'est que tard dans l'après-midi que les membres de la CNCD ont recouru au vote pour la prise de décision quant aux prochaines actions à entreprendre. Ainsi, samedi, soit le 19 février, la CNCD «réinvestira le terrain» avec une nouvelle marche. A l'origine de cette idée, Ali Yahia Abdennour, président d'honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH). Dans le même sillage, et après un vote, les membres de la CNCd ont décidé la mise en place d'une commission de communication et la création d'un site internet dont l'objectif est de rester «en contact permanent avec les organes de presse». Cette commission aura également pour mission d'entrer en contact avec les différentes «organisations et autres mouvements citoyens pour élargir la base de la CNCD». D'autre part, la CNCD entamera des discussions avec le monde du travail pour organiser d'éventuels mouvements de grève, mais cette question reste en suspens, car les «concertations avec les concernés n'ont pas encore eu lieu». Sur ce point, Habib Besbès du RCD a tenu à préciser que «si grève des travailleurs il y a, elle sera d'ordre politique et non professionnel». Les représentants des différentes organisations composant la CNCD pensent à l'unanimité que «la marche du 12 février, malgré la répression des forces de l'ordre et les arrestations, a été un franc succès».