«Ces festivités sont une remise en scène du Mawlid Ennabaoui Echarif, tout comme le font les chrétiens à l'occasion de chaque Nouvel An», a souligné Khalida Toumi. «Les enfants de Sidi Abderrahmane sont venus pour prendre part à la célébration du Mawlid Ennabaoui et rendre hommage à Sidi Boumediene», a affirmé la ministre de la Culture, Khalida Toumi, ajoutant que «ces rituels qui ont été pompeusement célébrés durant toute l'histoire de l'Algérie, quelque peu délaissés ces derniers temps, doivent être ressuscités». Tout compte fait, la ministre veut faire de cette tradition un principe à la fois social et culturel en célébrant dignement le Mawlid Ennabaoui tout en associant les populations locales à l'action. «Faites-le localement et invitez-nous, nous viendrons de toutes les régions de l'Algérie», a renchéri la ministre qui est, contre toute attente, plus que décidée à pousser de l'avant les actions culturelles. «Nous représentons le ministère de la Culture et nous aimons la culture», a-t-elle ajouté, avant de retracer une rétrospective chronologique du rituel, à la fois religieux et traditionnel, qui remonte à plusieurs dizaines de siècles dans l'histoire de l'Algérie et les manières avec lesquelles il est célébré. Selon la ministre, la célébration de la naissance du Prophète (Qsssl) revêt une importance de premier ordre dans les quatre coins du pays. «Chacune des régions a sa manière de fêter l'événement», a-t-elle expliqué avant d'ajouter, que «ces festivités sont une remise en scène du Mawlid Ennabaoui Echarif tout comme le font les chrétiens à l'occasion de chaque Nouvel An». En attendant le coup d'envoi international, prévu pour le 16 avril, la ministre de la Culture, en compagnie des artistes a donné, hier, le coup de starter national aux festivités de «Tlemcen capitale de la culture islamique 2011», en présence du wali de Tlemcen. La matinée a été marquée par la visite de Khalida Toumi au mausolée du saint patron de Tlemcen, Sidi Boumediene. La «Kouba» de Sidi Boumediene, qui a été détruite en 1995, restaurée, dans le cadre de la remise en l'état des sites abandonnés, a été construite par les Almohades alors que sa mosquée a été bâtie par les Mérinides en 1339. Collée au mausolée, l'école khaldounienne a été réalisée en 1346 tandis que l'ancien hammam a vu le jour 46 ans auparavant, c'est-à-dire en 1300. La deuxième partie a été consacrée à la présentation de toutes les composantes culturelles algériennes à laquelle ont pris part quelque 400 jeunes Algériens venus de tout le pays. «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» n'est, selon ses promoteurs, pas un simple point de vue. Il porte dans ses dimensions des projets d'envergure dans la restauration des sites historiques. Selon Serraï Abdelhamid, directeur de la planification auprès du ministère, chargé des grands projets inclus dans les festivités de la capitale des Zianides, 10 grands chantiers ont été retenus. Il s'agit de la restauration du Musée national à laquelle quelque 280 millions de dinars ont été alloués, la réalisation du Palais royal pour un coût de 220 millions de dinars et la mise en place d'une école des études andalouses pour un montant de 700 millions de dinars. Au plan artistique, 157 tournées sont prévues par le département des animations culturelles et ce, dans neuf wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays. Par ailleurs, près de 700 spectacles sont prévus le long des 52 semaines de «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Le coup d'envoi aura lieu le 22 février. Toujours dans le même cadre, la wilaya de Tlemcen aura à abriter huit activités d'envergure.