Depuis une semaine avec la légère accalmie de samedi dernier, dans la wilaya de Bouira, il pleut des trombes d'eau. Cette providence du ciel n'a pas fait que des heureux. Si pour les agriculteurs ces eaux annoncent une belle saison, pour les citadins, c'est synonyme de peur et de soucis, notamment pour les familles qui occupent les bidonvilles du chef-lieu de wilaya. En plus des infiltrations, les occupants des haouchs craignent des inondations, des accidents électriques... La situation est identique à Lakhdaria où quatre maisons avaient cédé sous le poids des eaux lors des dernières intempéries de la semaine passée. Les habitations vétustes sises au quartier Larbi Ben M'hidi ont subi les aléas de la nature. Précisons que seules deux habitations ont subi des dégâts importants et l'effondrement a fait 4 blessés légers. S'agissant des routes et même si au moment où nous mettons sous presse aucune n'a été signalée coupée, certains accès aux villages enclavés comme Enassisse, sidi Khaled, Ain Beida... sont impraticables et constituent un danger pour les usagers qui ont recouru aux tracteurs en lieu et place de leurs véhicules légers. Pour revenir au chef-lieu de la wilaya, précisons que pour pallier toutes les éventualités, la commune de Bouira a mis en alerte son personnel et réquisitionné son parc roulant. Les points noirs dûment recensés sont étroitement surveillés par le maire qui suit personnellement la situation au niveau du siège où une cellule de crise est installée. L'opération de nettoyage des caniveaux, engagée par la commune dans le cadre de l'opération «Blanche Algérie» a donné ses résultats. A la différence des années passées, les eaux pluviales qui inondaient plusieurs quartiers du chef-lieu de wilaya comme Hai Ethoura, Harkat, Amar Khodja, cité Zerrouki... ne sont plus qu'un mauvais souvenir. Le froid qui a fait aussi son apparition oblige les villageois à consommer plus de gaz butane pour se chauffer. Certains commerçants saisissent l'occasion pour tirer profit de cette situation. Même si le produit reste disponible en quantité avec la mise en service de plusieurs réseaux de gaz de ville, le transport et l'acheminement vers des régions comme Ezamourene, Chréa, Ath Mansour, Bahalil... reste insuffisant. Le privé qui se charge de cette tâche n'hésite pas à répercuter ses frais sur le consommateur.