C'est fait, l'Algérie a désormais un membre important au sein de l'instance internationale de football Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, a été élu hier au Comité exécutif de la Fédération internationale de football (Fifa) pour la période 2011-2015, à l'issue des élections qui se sont déroulées hier à Khartoum (Soudan) en marge de la 33e assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF). A noter, que 53 fédérations membres ont pris part à ces élection où Mohamed Raouraoua a eu le mérite de récolter 39 voix, devant son homologue ivoirien, Jacques Anouma en l'occurrence qui en engrangé 35. Mine de rien, il s'agit là d'une première dans les annales du football algérien après une attente qui a, quand même, duré 50 longues années. En effet, c'est la première fois dans l'histoire du football national qu'un Algérien est élu au Comité exécutif de la Fifa. Mais comme ce poste-clé figurait sur la liste de l'ambitieux et infatigable Raouraoua, il a fini par le décrocher haut la main au grand bonheur du football algérien qui en sera le plus grand gagnant. Il est utile de signaler, que les deux nouveaux élus, Raouraoua et Anouma s'ajouteront aux quatre autres représentants de la CAF au niveau de la Fifa. Le président du comité d'organisation de la Coupe du monde 2010 en Afrique, le Sud-Africain Danny Jordan, a récolté 10 voix, alors que le Seychellois Suketu Patel et le Nigérian Ibrahim Galadima ont bénéficié respectivement de 12 et 5 voix. Plusieurs personnalités sportives et politiques étaient présentes hier à cette 33e assemblée générale et ce, à commencer par le président soudanais Omar El Bechir, le président de la Fifa, Joseph Blatter, ainsi que le président de l'Union européenne de football (Uefa), Michel Platini. Mohamed Raouraoua est membre du Comité exécutif de la CAF et de plusieurs commissions de l'instance africaine et de la Fifa. Il est responsable des affaires politiques au niveau de la commission stratégique de la Fifa qui s'occupe notamment des stratégies globales et de la situation politique, économique et sociale du football et a présidé la Tsk-Force de l'instance internationale. Raouraoua préside également plusieurs commissions de la CAF, notamment celles des Affaires juridiques, du Statut des joueurs et des Médias sans oublier, qu'il est membre de la commission des compétitions interclubs. Au niveau arabe, il occupe le poste de président de l'Union nord-africaine de football (Unaf), de vice-président de l'Union arabe de football (Uafa) et de président de la commission de compétition de la Ligue des champions arabes. En décembre dernier, la CAF lui a décerné le prix «Presidential Award» pour son engagement dans le développement du football en Afrique. Et pour revenir à cette nouvelle distinction, il faut rappeler, qu'après son premier passage à la tête de la FAF de 2001 à 2005, Mohamed Raouraoua est revenu pour reprendre les destinées du football algérien en février 2009 avec un objectif bien précis: redonner au football algérien son lustre d'antan. Raouraoua a aussi eu le mérite d'avoir permis à des centaines de jeunes joueurs de porter le maillot algérien après avoir représenté leur pays d'adoption, en faisant voter favorablement lors du congrès de la Fifa, fin mai 2009 aux Bahamas, une nouvelle disposition concernant les bi-nationaux. Cette dernière permet dorénavant aux joueurs qui ont évolué dans les jeunes catégories de leur pays d'adoption dd'endosser le maillot national de leur pays d'origine. Grâce à cette nouvelle disposition, l'Algérie a pu récupérer des joueurs de talent qui avaient porté les couleurs françaises, à l'instar de Mourad Meghni, Djamel Abdoune, Hassan Yebda, Ryad Boudebouz et beaucoup d'autres. Des joueurs de valeur qui ont d'ailleurs, contribué sur le terrain à la qualification au Mondial-2010 et en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations 2010. Raouraoua a aussi promis, dès son retour en 2009, de lancer le premier championnat professionnel de l'histoire de l'Algérie en 2011 et c'est ce qui s'est réellement passé cette saison. C'est dire que les ambitions de Mohamed Raouraoua n'ont vraiment pas de limite.