En 2010, la facture d'importation de blé dur et tendre a totalisé 1,251 milliard de dollars contre 1,832 milliard pour 2009. La facture des importations de blé en Algérie a baissé d'un tiers en 2010, selon les Douanes algériennes. En 2010, la facture d'importation de blé dur et tendre a totalisé 1,251 milliard de dollars contre 1,832 milliard pour l'année précédente, soit une baisse de 31,7%, selon le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des douanes. Durant la même année, les quantités de blé importées ont atteint 5,2 millions de tonnes contre 5,7 millions de tonnes en 2009, une baisse de près de 500.000 tonnes. Les principaux fournisseurs de l'Algérie sont respectivement, la France, Canada, Mexique, Allemagne, Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Les importations ont enregistré un record en 2008 avec 6,5 millions de tonnes pour un montant de 3,19 milliards de dollars. A cette époque, la mauvaise récolte avait coïncidé avec la flambée des prix des céréales sur les marchés internationaux. Les achats de l'Algérie ont entamé leur baisse en 2009 et celle-ci s'est poursuivie en 2010. Cette baisse des importations en 2010 s'explique, selon quelques professionnels, essentiellement par la relance de la filière des céréales en Algérie grâce à la politique de soutien lancée par l'Etat. Parmi ces principales mesures d'appui, on cite l'octroi de crédits fournisseurs pour l'acquisition de semences, d'engrais et de produits phytosanitaires. Pour 2011, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (Oaic), principal importateur public, prévoit d'en importer pour 700 à 800 millions de dollars, en plus des importations des opérateurs privés, pour un montant global qui devrait atteindre 1,5 milliard de dollars. La céréaliculture en Algérie est pratiquée par près de 600.000 agriculteurs pour une superficie de 3,2 millions d'ha. Outre ces mesures, l'Etat a décidé de maintenir la décision prise en 2008 concernant les prix minima garantis aux céréaliculteurs pour les blés, à savoir, 4500 DA pour le quintal de blé tendre et 3500 DA pour celui du blé dur. La production céréalière a atteint un niveau record de 6,2 millions de tonnes lors de la campagne 2008/09. A cet effetn l'Algérie a exporté des quantités d'orge, marquant pour la première fois depuis 1967 son retour sur le marché international. Toutefois la récolte céréalière enregistrée en 2009/10 a baissé à 4,6 millions de tonnes en raison de la vague de sécheresse qui a frappé le pays. Entre autres mesures citées par le gouvernement, le crédit de campagne sans intérêt (R'fig), l'exonération de la TVA sur les produits phytosanitaires, le soutien des prix des engrais à concurrence de 20% et l'ouverture d'un guichet unique impliquant l'Office interprofessionnel des céréales (Oaic), les Ccls, la Badr et la Cnma pour les assurances.