L'idée de recourir à la grève est discutée par les conseils d'étudiants. Les étudiants rencontrés n'excluent pas l'option de rejoindre le mouvement de débrayage des autres établissements au niveau national même si jusqu'à hier, les cours étaient assurés normalement au centre universitaire Mohand-Oulhadj de Bouira. «Les revendications brandies à Alger, Oran, Blida nous concernent», pense Walid, étudiant en technologie. Le point essentiel de discorde entre le ministère et les étudiants concerne le classement de la licence LMD à la catégorie A13, le master I à la catégorie A14 et le master II à la catégorie A15 en gardant l'équivalence entre le magistère et le master II. Sur le plan local, les étudiants menacent de recourir à des débrayages si l'ensemble des revendications, déjà soulevées au début de l'année et au milieu du premier semestre, ne sont pas concrétisées. Le centre universitaire Mohand-Oulhadj souffre d'un déficit en professeurs qualifiés. L'Internet, les ouvrages, le chauffage des classes...sont d'autres motifs de colère qui perturbent la scolarité et qui constituent l'autre volet des revendications. Le collectif des étudiants dit être en contact continu avec les autres universités et adhère à l'ensemble des décisions que la coordination nationale prendra en vue de faire valoir les droits des étudiants. Quels sont les points de discorde? L'abrogation du décret 10-315 du mois de décembre n'a pas pris effet pour non-publication officielle. Il y a aussi la reconsidération et le classement des diplômes sur la nomenclature nationale fixant la grille des salaires. L'amélioration des conditions de formation avec l'affectation de professeurs aptes, la dotation des instituts en moyens modernes de formation, l'amélioration des conditions de prise en charge, les mesures incitatives pour attirer les formateurs sont autant de points soulevés à la tutelle. Si le centre continue à travailler normalement, l'idée de recourir à la grève plane et reste probable selon les conseils d'étudiants. Précisons que le centre universitaire Mohand-Oulhadj a vu dernièrement l'affectation d'un nouveau directeur. L'ancien premier responsable avait été décrié par les universitaires qui lui reprochaient son inertie dans la gestion du centre. Cet établissement a également bénéficié au début de l'année, de l'ouverture d'un institut de technologie d'une capacité de 2000 places pédagogiques. Jusqu'à la fin du premier semestre, cette structure n'avait pas de chauffage.