De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Pour la rentrée universitaire 2010-2011, plus de 3 000 nouveaux étudiants sont inscrits au niveau du centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira. Les étudiants inscrits sont répartis dans plusieurs filières qu'assure ce centre universitaire (CUB) qui a ouvert ses portes en 2001, comme une annexe relevant de l'université de Boumerdès. Rien que pour cette année, le CUB a procédé à l'ouverture de trois autres filières pour les nouveaux bacheliers. Il s'agit des sciences humaines, histoire et philosophie, sciences et techniques d'éducation physique et sportive et une branche de science et technologie consacrée aux réseaux électriques. Les étudiants sont hébergés à travers trois cités, qui ont été aménagées ou construites afin de répondre au besoin d'hébergement des étudiants qui habitent dans les localités éloignées de la wilaya ainsi que ceux qui viennent d'autres régions du pays. Les trois sites sont la cité des 500 lits au niveau du quartier des 140 logements de Bouira, la cité des 2 000 lots pour filles et les ex-dortoirs de l'ITE transformés en cité de 1 000 lits, lors de la création du centre universitaire. Avec ces trois structures, les responsables du centre universitaire de Bouira tentent de fournir le minimum vital à la famille estudiantine, en lui assurant les moyens nécessaires afin qu'elle puisse se consacrer uniquement aux études et à la recherche, comme le déclare un responsable des œuvres universitaires. Mais cela n'est pas vu sous le même angle par les structures estudiantines qui ne cessent de faire état, depuis le début de l'année, de plusieurs carences et du manque de moyens, notamment pour le volet pédagogique qui a poussé les étudiants à des débrayages. Concernant la vie dans les cités, des étudiants ont déclaré que les promesses d'amélioration tardent à venir. Pour décrire le climat au sein de la résidence universitaire, nos interlocuteurs ont relaté ce qui s'est passé dernièrement, «un chahut qui dégénérera vite en bagarre pour prendre des allures de casse. Cela a commencé à cause de la rupture de pain, pendant que les étudiants partaient pour dîner. Le directeur de la cité a dû intervenir et il est allé acheter quelques pains. Les étudiants, en signe de protestation, décideront de bloquer la queue, jusqu'au moment où quelques étudiants, affiliés sans doute aux organisations syndicales, tenteront de casser la grève en débloquant la chaîne. Un des étudiants a fait usage de la force, la situation a dégénéré et s'est soldée par des blessés, des vitres cassées jusqu'à l'arrivée de la police». Sur un autre registre, les responsables ont ajouté que le secteur universitaire de Bouira vient de bénéficier de l'inscription d'une bibliothèque centrale capable de recevoir 6 000 étudiants. Le coût de cet ouvrage nécessaire à une bonne formation est estimé à 24 milliards de centimes. Le lieu du savoir, dont les travaux sont en cours, s'ajoutera à la bibliothèque de wilaya qui, au départ, devait être une annexe de la Bibliothèque nationale. Ces deux acquis importants s'ajouteront à quelque 53 bibliothèques et salles de lecture réalisées à travers l'ensemble des communes de la wilaya. Dans le souci d'offrir les conditions adéquates aux étudiants, l'ex-résidence de la wilaya a été cédée à l'opérateur national de téléphonie mobile qui a ouvert un cyberespace où des prix promotionnels sont appliqués à tout client disposant d'une carte d'étudiant. Ainsi, vu l'objectif tracé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le secteur universitaire au niveau de la wilaya va atteindre le nombre de 2 2000 étudiants d'ici l'an 2013 ; pour cela une assiette foncière avoisinant les 55 ha a été dégagée par les pouvoirs publics pour le lancement d'autres infrastructures pédagogiques. Sur cette assiette foncière sera réalisé le pôle universitaire de Bouira, et la première pierre pour le démarrage des travaux a été posée la semaine passée par le ministère de l'Urbanisme.