La coopération dans le domaine de l'énergie et des mines est devenue une réalité et contribue au rapprochement entre l'Algérie et le Maroc. Des études techniques concernant l'approvisionnement du Maroc en gaz à partir du camp gazier de Hassi R'mel seront élaborées dans le futur», a annoncé Youcef Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines en marge de la visite de travail qu'il a effectuée, mardi dernier, à Hassi R'mel, dans la wilaya de Laghouat. Accompagné de Mme Amina Benkhadra, ministre marocaine de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, le ministre algérien a indiqué que «la coopération entre l'Algérie et le Maroc dans le domaine de l'énergie électrique et des mines, est en expansion et devra englober les segments de la recherche scientifique». La ministre marocaine a affirmé pour sa part, que sa «visite lui a permis d'examiner les questions liées au développement de la coopération économique entre les deux pays, notamment dans le domaine de l'énergie et des mines».Profitant de cette dynamique et dans le but d'impulser une nouvelle dynamique aux relations bilatérales dans le domaine énergétique, Mme. Amina Benkhadra a annoncé «l'établissement prochain d'un partenariat entre l'entreprise algérienne de l'électricité et du gaz Sonelgaz et le Bureau national de l'électricité et gaz du Maroc». Le Centre national de dispatching du gaz de Hassi R'mel était au menu. La délégation ministérielle s'est longuement attardée dans la visite de cette importante structure où «d'amples explications lui ont été présentées sur les activités de celle-ci et sur la production, aussi bien celle destinée à la consommation nationale qu'à l'exportation». Le champ gazier de Hassi R'mel et les activités du «module 4» de traitement du gaz dans ses dernières phases» ont été également au centre des discussions. C'est ainsi que des informations plus détaillées ont été fournies à la délégation concernant le «développement des capacités de production et d'équipements de ce champ gazier depuis 1961», année de son entrée en production.Dès son arrivée, la ministre marocaine de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement s'est entretenue avec son homologue algérien sur des questions d'intérêt commun et sur «le renforcement des relations de coopération entre les deux pays dans les secteurs de l'énergie, des mines, de l'électricité et des énergies renouvelables». «Cela d'autant plus que les deux pays avaient déjà affiché leur volonté de créer un marché maghrébin de l'électricité en vue de son arrimage au marché européen». Quelques détails restent encore à régler parce que la création de ce marché, selon certains observateurs, nécessite «l'harmonisation des cadres réglementaires du secteur de l'électricité et un rapprochement des procédures de tarification de cette énergie entre les deux pays». Une interconnexion de 400 kw relie l'Algérie et le Maroc, conformément à un accord de coopération signé en 2008, et consistant en le transport de l'énergie électrique de l'Algérie vers l'Espagne via le Maroc.Les interconnexions électriques maghrébines ne représenteraient que 1% des capacités de production globales du Maghreb. Un taux estimé encore très en deçà des besoins si l'on veut parvenir à «des échanges réguliers et étalés dans le temps». Le projet de partenariat euro-méditerranéen n'est pas un vain mot. L'Algérie, par la voix de son ministre de l'Energie, avait fait savoir en juin 2010, à l'occasion de la première réunion du Conseil ministériel de l'énergie Maghreb-Union européenne qu' «elle étudierait la possibilité de développer des projets de partenariat euroméditerranéen dans le domaine des énergies renouvelables». Et c'est par le gazoduc Maghreb-Europe que l'Algérie fait acheminer son gaz vers l'Espagne.