Pour la deuxième fois, les gardes communaux ont tenu un sit-in devant le siège de la cité administrative de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette fois-ci, les quelque 200 agents ont accédé à l'intérieur de l'enceinte administrative pour exprimer leur colère auprès des responsables concernés. Par cette action, ils tiennent à dénoncer l'absence de volonté de la prise en charge de leurs doléances, pourtant, estiment-ils, clairement exprimées lors des précédentes actions. Toujours dans le même chapitre, les gardes communaux ont exprimé leur réprobations quant à la décision des pouvoirs publics de dissoudre ce corps et la reconversion du personnel engagé depuis les décennies du terrorisme comme des agents de sécurité. Au sujet des revendications socioprofessionnelles, les gardes communaux ont réaffirmé leur demande de paiement des primes supplémentaires et de la prime de panier équivalant à 6000 DA. Les augmentations concerneront les trois dernières années. Par la même occasion, les représentants de ce corps de sécurité ont évoqué la nécessité de la revalorisation des pensions et indemnités des agents handicapés et blessés lors des opérations de service. Notons enfin, qu'une délégation a été reçue par le premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou. Parallèlement à l'action des gardes communaux, les citoyens touchés par les opérations d'expropriation pour la réalisation du barrage de Souk N'Tléta ont tenu leur quatrième rassemblement consécutif devant le siège de la wilaya. Ces derniers venus de plusieurs localités comme Tademaït, Tirmitine, Aïn Zaouïa, ont exprimé leur colère quant aux procédés de l'administration locale qui refuse la reconsidération des indemnités. Les présents ont brandi des slogans pour dénoncer ce qu'ils qualifient de statu quo injustifié. Des banderoles ont été accrochées aux murs. On pouvait lire, entre autres «Oui au développement, non à l'expropriation injuste», «Non au bradage de nos biens». Les citoyens expropriés ont également, par la voix de leur représentant, tenu à rappeler les engagements du ministre ainsi que du premier responsable de la wilaya. Selon eux, les expropriés attendent toujours que les promesses soient tenues. Les représentants des citoyens de Souk N'Tléta ont averti des dérapages qui pourraient survenir si la situation persistait. Au même moment, et au niveau de la gare routière de Tizi Ouzou, le collectif des «taxieurs» est monté au créneau. L'axe routier de l'entrée ouest de la ville des Genêts a été bloqué à la circulation pendant plusieurs heures. Selon les propos des responsables du collectif des chauffeurs de taxi, cette colère a été provoquée par les tergiversations et l'attentisme de l'administration locale qui ne veut pas rouvrir le carrefour à proximité du commissariat principal de la ville de Tizi Ouzou. Notons également, que cette action a recueilli la solidarité de plusieurs «taxieurs» des autres lignes nationales. Ainsi, il a été constaté la présence des chauffeurs assurant la ligne desservant Alger, Oran et Blida.