Apres moult actions à l'intérieur de l'enceinte universitaire, les étudiants de Tizi Ouzou comptent, cette fois-ci, battre le pavé pour se faire entendre. D'ailleurs, mardi prochain, la communauté estudiantine de la capitale du Djurdjura a prévu d'organiser une manifestation de rue. Celle-ci se résume à une marche des étudiants qui s'ébranlera, à 11 heures, du campus Hasnaoua vers le siège de la wilaya. C'est là, en somme, l'action principale de la coordination locale des étudiants (CLE), qui a même arrêté une série de manifestations en vue de maintenir la pression sur les responsables concernés. De ce fait, outre la marche, des rassemblements de protestation synchronisés sont également dans l'agenda de la CLE. Ainsi, à partir d'aujourd'hui, l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sera certainement en proie à une vague de contestation estudiantine qui risque de s'installer dans la durée d'autant que les étudiants menacent de durcir davantage le ton si leurs doléances ne sont pas sérieusement prises en charge. «Lors de la réunion de la CLE qui avait regroupé, mardi dernier, les représentants de plus d'une vingtaine de comités autonomes, il a été convenu, après avoir exposé la situation alarmante sur le plan social à l'Ummto, de réitérer la revendication du départ de la directrice des oeuvres universitaire de Hasnaoua», nous a expliqué un membre de la CLE qui précise, en outre, qu'un délai d'une semaine a été accordé aux inspecteurs du ministère de tutelle pour mener leurs enquêtes et d'auditionner les administrateurs. Notre interlocuteur ajoute, sur un autre chapitre, que le constat établi par la CLE fait état «de la volonté des responsables de l'université d'entretenir le pourrissement, à travers des provocations des étudiants par des fonctionnaires et agents de sécurité, zélés à la solde de la directrice». Pour rappel, dernièrement, des heurts ont eu lieu entre des étudiants et des agents de sécurité à la cité universitaire Hasnaoua 1 où l'on a dénombré quatre blessés. Depuis, la situation ne cesse de se dégrader et la contestation a pris véritablement de l'ampleur dans les campus maintes fois paralysés par des mouvements de grève. Les étudiants sont déterminés à ne pas lâcher prise: «L'intention du directeur génétal de l'Onou de temporiser au lieu de trancher des questions sensibles et urgentes, a poussé les représentants des étudiants à réaffirmer la nécessité de maintenir la mobilisation jusqu'à satisfaction des revendications», ajoutent-ils. Par ailleurs, du côté de la direction des oeuvres universitaires centre, un débrayage des travailleurs est également annoncé. La section syndicale affiliée à l'Ugta monte au créneau dans le souci de dénoncer «certains agissements du premier responsable de la DOU, notamment le licenciement arbitraire de quelques fonctionnaires de la résidence universitaire de M'douha».