Les élus frondeurs reprochent à l'édile de la commune de Béjaïa de n'avoir pas réagi au véritable réquisitoire du wali sur la gestion de la commune. Les élus de trois partis politiques, le PT, le FNA et le RND ont demandé hier, dans une lettre au maire FLN de la commune de Béjaïa, de «remettre sa démission du poste de président de l'Assemblée populaire communale». Le cas échéant, avertissent-ils, «nous saurons tirer les conséquences et prendre toutes les voies et mesures que nous confère la loi». Les élus frondeurs reprochent à l'édile de la commune de Béjaïa de n'avoir pas réagi au véritable réquisitoire du wali sur la gestion de la commune. Les 10 élus sur les 23 que compte l'assemblée communale de Béjaïa, relèvent, par conséquent «toute son incapacité à représenter l'assemblée, à défendre l'encadrement de la commune, et encore moins à conduire la gestion de la ville et la prise en charge des préoccupations des citoyens. Le wali nous a publiquement humiliés dévoilant en public des documents laissant entendre votre implication ainsi que celle du vice-président chargé des travaux dans une affaire de concussion relative à l'octroi d'un permis de construire entaché d'irrégularités». Il est reproché également au maire l'absence de réaction au limogeage, séance tenante, du secrétaire général et du directeur de l'urbanisme et la permutation de postes de nombreux directeurs qu'il cite nommément. Tout «un discrédit», aggravé par l'absence de riposte. Il est utile de préciser que l'actuel chef de l'exécutif de la wilaya a provoqué également la réaction des élus du FFS. Ces derniers ont, dans une longue déclaration, fustigé les propos, du chef de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa, lors de ses différents déplacements d'inspection dans les communes de la wilaya. Même s'ils ne s'inscrivent pas, pour leur part, dans cette dynamique contestant le maire de Béjaïa, initiée par les élus du PT, FNA et RND, les élus du FFS ont dénoncé les propos du wali jugés «sournois, insidieux et malveillants». Les élus du FFS ne veulent plus tolérer «l'invective» à leur égard. Faisant prévaloir leur légitimité, ils réaffirment leur engagement auprès de la population et refusent que «quiconque vienne les dépouiller de leurs prérogatives». Dans la foulée, ils renvoient la balle au wali et son exécutif quant à la responsabilité de l'énorme retard dans le développement de la wilaya. Il reste à connaître la position des élus du RCD. Le chef du bureau régional nous a indiqué hier qu'il exprimera sa position mercredi prochain. Quant au FLN parti aux commandes locales, c'est le black-out total.