Le Mjic dispose de sept comités locaux en attendant son élargissement à d'autres wilayas. La création du Mouvement de la jeunesse indépendante pour le changement (Mjic) a été proclamée officiellement hier. Lors d'une conférence de presse tenue au centre de «Ressources, Alger», les membres de ce mouvement ont expliqué les raisons de la création de Mjic, son rôle dans la société et ses perspectives d'avenir. D'emblée, les conférenciers ont souligné que le pouvoir algérien a échoué dans ses politiques et cela, depuis l'Indépendance du pays. «Il doit partir», ont-ils souligné tour à tour, établissant un constat négatif de la situation générale (économique, sociale et politique) du pays. C'est justement cet échec, ont-ils expliqué, qui fait que le pays traverse actuellement une crise multiforme et les mouvements de protestation se déclenchent un peu partout. «Il y a une effervescence qui marque la société algérienne ces derniers mois et notre objectif en créant ce mouvement est d'en finir avec le pouvoir en place», a déclaré Abdou Bendjoudi. Pour sa part, Sofiane Baroudi a déploré le fait que la jeunesse algérienne, qui est majoritaire, soit marginalisée de la vie politique, économique et sociale du pays. «Les jeunes majoritaires, tout comme les femmes, ne sont pas représentés dans les institutions nationales et nous oeuvrons pour leur redonner le droit à la vie politique nationale», a ajouté Karim Yamoun qui plaide pour que les jeunes Algériens soient acteurs de leur destin. «Le rôle de notre mouvement c'est d'accompagner les mutations qui sont en train de se faire en Algérie et soutenir tous les mouvements de protestation qui portent sur des causes justes», a expliqué, de son côté, Makhlouf Aït Ziane citant les protestations des gardes communaux, étudiants, médecins, chômeurs, etc. Comment soutenir ces mouvements et impulser un vrai changement? Sofiane Baroudi explique que le Mjic travaillera en vue d'établir des connexions entre les différents mouvements de protestation pour constituer un front commun dans la perspective de faire partir le régime. «Notre objectif c'est de fédérer toutes les forces du changement et il y a un travail de conscience et de réflexion qui se fait pour parvenir à un changement pacifique», a martelé Abdou Bendjoudi. Pour ces jeunes conférenciers, le pays doit sortir de l'impasse dans laquelle il se trouve et cela en permettant aux jeunes de s'organiser et de se réunir pour participer au processus du changement. «Notre mouvement se veut ouvert à tous ceux qui sont convaincus que le changement ne vient pas de l'intérieur du système», alterne Makhlouf Aït Ziane qui résume la ligne de conduite de ce mouvement. «Aujourd'hui, nous avons décidé d'agir. Nous devons absolument être les acteurs de premier plan dans la construction de notre avenir. Afin de conquérir nos droits et notre statut de citoyens à part entière, nous oeuvrons pour le changement du régime et nous nous battrons pour l'instauration d'une démocratie réelle et d'un Etat de droit», soulignent les initiateurs du Mouvement dans la proclamation de sa naissance. A souligner enfin que le Mjic dispose d'un comité à Paris. Sept autres comités locaux sont installés en attendant son élargissement à d'autres wilayas. On cite Alger, Tizi Ouzou, Annaba et Constantine qui disposent déjà de leur comité.