Cinq wilayas étaient convoquées pour un stage de formation pour bénéficier de catégories supplémentaires. Les 458 stagiaires du secteur de la jeunesse et des sports en regroupement au camp de jeunes de Melbou pour un stage d'intégration ont annulé leur assemblée générale prévue pour aujourd'hui pour décider des suites à donner à leur mouvement de grève entamé depuis le 12 du mois en cours. A raison de trois groupes, le personnel de la jeunesse et des sports relevant de cinq wilayas (Bordj Bou Arréridj, Jijel, M'sila, Sétif et Béjaïa), était convoqué pour un stage de formation et d'intégration pour bénéficier de catégories supplémentaires, conformément à leur nouveau statut, contesté. Les stagiaires grévistes contestent notamment l'option de stage d'intégration aux grades «imposé», à leurs yeux, par la tutelle depuis octobre 2010, en présence de leur cadre syndical qu'ils estiment «loin de les avoir bien défendus». Les stagiaires frondeurs exigent «l'intégration d'office de l'éducateur de la jeunesse et sport à la catégorie 10 avec maintien de la formation pour la classification à la catégorie 11, l'intégration d'office de l'éducateur principal jeunesse et sport (TSS et ESJ) à la catégorie 11 et maintien de la formation pour la classification à la catégorie 12», la suppression du travail de recherche (mémoire), l'intégration des TSS en management au même titre que les éducateurs principaux». Dans leur plate-forme, les stagiaires du MJS estiment que les cadres au seuil de la retraite devraient «être intégrés de suite à la catégorie 12». Il en est de même pour la promulgation des postes supérieurs avec leurs bonifications respectives. Les corps communs du secteur ne sont pas en reste. Il s'avère, selon le document qui nous a été remis par les stagaires, que «les administrateurs et les administrateurs principaux sont classés respectivement à la 12 et à la 14 alors qu'il n'ont aucune formation supérieure». Pour appuyer leurs revendications, les stagiaires frondeurs sont allés jusqu'à comparer leur situation à celle du personnel du secteur de la santé et celui de l'éducation nationale, dont les statuts ont été finalisés. Suivant les années d'études, la comparaison effectuée illustre parfaitement la justesse de leurs revendications. Les propositions contenues dans le document en notre possession se veulent «une contribution pour la révision de certaines dispositions statutaires régissant le classement du corps pédagogique dans le secteur de la jeunesse et sport», indiquait hier un éducateur contestataire du stage d'intégration en question. La direction de tutelle locale a vite réagi par une menace verbale, confirmée par un écrit dont nous détenons une copie. Le directeur s'est rendu sur place pour entendre un collectif de stagiaires. A l'issue de la réunion, une rupture de dialogue s'est produite avec pour conséquence la fermeture du centre. Dans la soirée du même jour, la direction a décidé de fermer le centre et demandé aux stagiaires de rejoindre leurs postes de travail dans les différents centres des wilayas concernées suivant des instructions allant dans ce sens transmises par le ministère de tutelle et de l'institut de formation de Constantine. A la suite de quoi, les stagiaires sont rentrés chez eux hier matin. S'agit-il d'un recul du ministère par rapport à cette formation statutaire, contestée au niveau national? La question reste posée en l'absence de réaction de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa dont le premier responsable était injoignable hier.