L'Algérie a enfin pris conscience de l'importance des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans la création d'emplois. Ce n'est un secret pour personne que les nouvelles technologies facilitent grandement la vie quotidienne des citoyens. Mais leur impact ne se limite pas qu'à cela. Elles sont aussi une source inestimable d'emplois. Conscient de l'impact considérable que prennent les TIC, le département de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a décidé d'organiser deux journées d'étude ayant pour thème: «Le rôle des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans la création d'emploi». Ce séminaire qui a débuté hier à Alger entre dans le cadre des instructions de la présidence de la République relatives à la promotion de l'emploi, et vise à tirer profit des TIC pour permettre au pays de se créer de nouvelles opportunités de création d'emplois. Cette rencontre de deux jours constitue aussi l'émanation de la volonté des pouvoirs publics de donner un nouvel élan à l'emploi en Algérie, ont tenu à préciser les organisateurs. Des mesures contraignant les opérateurs et équipementiers activant dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) à investir davantage en Algérie pour le transfert de technologie et la création d'emplois locaux, seront soumises prochainement au gouvernement, a annoncé M.Benhamadi, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Ces mesures «sont actuellement à l'étude, visent à créer des règles de fonctionnement du marché des TIC de manière à favoriser un climat d'affaires profitable au pays et aux opérateurs», a expliqué le ministre. Cependant, il a dénoncé le fait «que l'Etat continue d'investir pour créer un marché au profit de constructeurs qui se contentent de fournir des équipements fabriqués ailleurs sans transfert de technologie, ni de création d'emplois locaux». Ces futures dispositions qui viennent renforcer celles déjà prises dans des précédentes lois de finances ont pour principal objectif de favoriser l'émergence de start-up, qui permettront de créer une multitude d'emplois. Les nouveaux métiers aideront les entreprises et institutions à passer à une nouvelle étape de management qui est plus adaptée à la réalité du monde en constante évolution. C'est pour cela que les organisateurs ont tenu à convier à ces débats plusieurs ministères qui ont vu leurs représentants prendre la parole pour mettre en exergue l'importance des TIC dans leurs départements respectifs. Mais également pour démontrer que le passage à la nouvelle étape, e-Algérie, a généré des milliers d'emplois rien que dans leurs secteurs. Parmi les ministères qui ont répondu à l'appel, on remarquera celui de l'intérieur, la Jeunesse et des Sports, de l'Emploi, mais aussi de l'enseignement supérieur et celui de la Formation professionnelle. Ils ont fait des communications figurant au programme de cette rencontre. Celles-ci portent des intitulés évocateurs: «TIC et emploi dans le secteur de la jeunesse et des sports», «Les nouvelles technologies génératrices de nouveaux métiers et «Université et nouveaux métiers». Ce colloque confirme que l'Etat a enfin compris l'importance des TIC, et qu'il est déterminé à réussir coûte que coûte son projet e-Algerie. Mais a-t-il les capacités de gagner son pari? «100.000 postes d'emplois directs au bénéfice des jeunes diplômés universitaires et 300.000 autres indirects à travers la création de PME-PMI, seront générés au niveau national à la faveur de la stratégie e-Algérie». C'est ce qu'a prévu le ministre Moussa Benhamadi.