Pour la première fois dans l'histoire, l'Algérie consacre un important budget au soutien de la recherche scientifique. Une enveloppe de 250 milliards de dinars sera, en effet, débloquée dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014 pour servir le développement de la connaissance et du savoir. Cette somme, qui sera répartie sur trois volets essentiels, est exclusivement dédiée au développement des capacités scientifiques et technologiques du pays. Les volets concernés sont : l'éducation et la formation qui s'adjuge d'une enveloppe de 100 milliards, soit 40% du budget alloué sera employé dans la réalisation de quelque 5 000 établissements de formation qui seront équipés de matériels technologiques. Le reste de l'enveloppe, soit 150 milliards, sera consacré à la généralisation des Technologies de l'information et de télécommunication (TIC) sur l'ensemble des établissements de jeunesse et des institutions administratives ainsi que des entreprises économiques. Si l'on se tient au discours officiel du gouvernement, les projets d'investissement, lancés dans le cadre du quinquennat actuel, devraient contribuer à fonder une économie diversifiée où l'entreprise aura sa vocation de lieu de création de richesses. Mais cette approche ne sera pas réalisable si nos entreprises, aussi grandes soient-elles, continuent à tergiverser quant à l'idée de se doter des TIC. Et la généralisation des TIC au niveau des entreprises ne doit pas se limiter à l'acquisition des équipement technologiques. Bien au contraire, la gestion du contenu et la formation assidue du personnel, ayant la tâche d'utiliser quotidiennement cet équipement, est indispensable. Le représentant de l'Association algérienne des technologies de l'information (AITA), M. Farid Lefkir, estime que l'utilisation par les entreprises des nouvelles technologies d'information et de communication, doit se faire, pour améliorer la compétitivité de l'entreprise dans un environnement ultra concurrentiel, pour prétendre à une place aussi bien sur le plan local qu'à l'international. "La productivité d'une entreprise est calculée sur la base du temps que met l'employé dans la réalisation de sa mission. Si on met l'outil approprié pour réduire le temps, cela rapportera, indéniablement, des gains et de la performance à l'entreprise", a-t-il jugé en estimant que le ratio de rentabilité de l'investissement dans les TIC sera de 30% pour l'entreprise. Toutefois, M. Lefkir, regrette que la gestion du contenu (Logiciels) ne soit pas confiée au différentes PME nationales activant dans ce domaine, qui jouissent apparemment d'une compétence avérée dans la conception et la gestion du contenu informatique. Selon lui, la légalisation freine le développement des PME dans ce secteur, qui contribue de 1% PIB national alors qu'il atteint les 11% chez les voisins maghrébins. Ainsi, une mise à niveau est indispensable, selon lui, pour promouvoir la création de nouvelles PME dans le secteur des TIC, qui seront en mesure de concevoir et gérer des contenus informatiques qui prennent en compte la spécificité algérienne, pour les besoins des entreprises nationales et des institutions publiques. Pour ces dernières, il souligne également, que l'utilisation par l'Etat des nouvelles technologies pour garantir une marche régulière des services publics, est un impératif concurrentiel dans le contexte actuel de mondialisation.