La direction de la formation professionnelle d'Alger a réalisé 72 centres et instituts de formation professionnelle. Des dizaines de représentants de bureaux d'études et d'entreprises se sont rassemblés, hier à Ben-Aknoun (Alger) devant le ministère de la Formation professionnelle pour dire tout le mal qu'ils pensent de la direction de la formation professionnelle de la wilaya d'Alger (DFP). Regroupés devant le portail central et entourés par des policiers, les protestataires soulignent que depuis 2006, ils n'ont pas trouvé une oreille attentive. Ils ont déjà été reçus trois fois par un responsable du département d'El-Hadi Khaldi. Les protestataires réclamaient leur dû à la direction de la formation professionnelle de la wilaya d'Alger, estimé à plus de 20 milliards de centimes, pour avoir réalisé des travaux pour le compte de cette dernière. La direction a initié 72 centres et instituts de formation professionnelle. Des travaux lancés depuis 2005 sont inachevés après le départ en 2009 de la directrice de la DFP. Le nouveau directeur, a fait savoir l'entrepreneur T.Lakhdar, a fui ses responsabilités et déclaré à tous les entrepreneurs qu'il n'est pas habilité à prendre en charge les problème posés. «Le nouveau directeur nous a dit qu'il n'est installé, pourtant depuis 2 ans, que pour assurer les affaires courantes de la DFP d'Alger», a ajouté encore l'entrepreneur. Lui emboîtant le pas, M.Ben-Issa Lahcen, porte-parole des protestataires a déclaré que «depuis le départ de l'ex-directrice de la DFP, nous nous sommes retrouvés dans une situation incompréhensible. Car, celui qui a remplacé l'ex-directrice nous a demandé d'arrêter tous les travaux, alors qu'il y a des entrepreneurs qui ont achevé leurs travaux et ce, conformément aux cahiers des charges, tandis que d'autres ont effectué au moins 80% des travaux qui leur avaient été confiés». Et de poursuivre, «même les cautions de bonne exécution, déposées auprès des banques, nous ne pouvons pas les récupérer. Bien au contraire, les banques demandent des taxes sur les cautions». Dans le même sillage, notre interlocuteur a souligné que «tous les responsables contactés jusqu'ici, se sont montrés indifférents, voire chacun estime qu'il n'est pas concerné».