Entre la direction du secteur et les représentants des travailleurs, le torchon brûle. La situation dans le secteur de la formation professionnelle à Béjaïa n'est pas aussi reluisante qu'on le croit. Entre la direction du secteur et les représentants des travailleurs, le torchon brûle. Pis encore, le conseil du SET-FR (Syndicat d'entreprise des travailleurs de la formation professionnelle) a décidé «de rompre tout contact avec la DFP» et ce, «jusqu'à ce que le ministère intervienne pour apporter les réponses attendues par les travailleurs». Dans la déclaration rendue publique hier, le même conseil appelle les travailleurs à observer «une grève de trois jours (cette semaine), se réservant même le «droit de reconduire le mouvement dans les huit jours qui suivent l'expiration du préavis de grève si aucune suite n'est donnée à notre protestation». La montée au créneau du SET-FR trouve sa raison d'être dans «l'obstination de la DFP à ne rien entreprendre qui puisse rassurer les travailleurs de l'existence d'une autorité à la tête du secteur dans la wilaya et qui soit à l'écoute de leurs préoccupations». Les syndicalistes reprochent au directeur du secteur de «n'avoir exécuté aucun de ses engagements» en dépit du gel du préavis de grève conséquemment à la médiation de la Fédération nationale et l'Union de wilaya. Le conseil du SET-FP élargi aux secrétaires généraux des secteurs des Cfpa, a «conclu, à l'unanimité, à la démission du DFP devant ses responsabilités». Samedi, le secteur a connu une paralysie que le directeur du secteur a déclareé «illégale», car, ajoute-t-il, «on n'appelle pas à une grève pour demander le dialogue». Tout en se déclarant «prêt pour les négociations», notre interlocuteur dira que celle-ci «se fera au cas par cas», car, estime-t-il encore, «les différents centres sont autonomes dans la gestion des affaires internes». Abordant le suivi du mouvement, le DFP de Béjaïa parle de 17,89%. Toutes nos tentatives de contacter les syndicalistes sont restées vaines et les quelques établissements que nous avons pu toucher parlent d'un suivi massif sans donner de précisions en matière de pourcentage.