La 20e journée du championnat professionnel de Ligue 1 ainsi que la 22e journée de Ligue 2 risquent sérieusement d'être boycottées par les 28 clubs concernés. Sur les 32 équipes de football qui animent depuis le début de cette saison en cours les championnats professionnels des Ligues 1 et 2, 28 formations ont finalement décidé de boycotter la compétition nationale prévue ce week-end (vendredi et samedi). Une grève prévue depuis plusieurs semaines déjà, en signe de contestation de la part des actuels responsables des clubs ayant très récemment adopté le statut professionnel. Un nouveau type de gestion privée des clubs de football, visiblement loin d'avoir permis aux formations ayant changé de statuts, d'être en mesure de se prendre en charge réellement. L'argent étant le nerf de la guerre, les dernières dispositions prises à cet effet par les pouvoirs publics, tarderaient à être concrétisées dans les faits, selon les présidents des clubs activant actuellement en championnat professionnel. Des présidents constamment sur la brèche, et surtout en permanence aux abois, à cause d'une situation Financière des plus catastrophiques, longtemps décriée par leur soins auprès des pouvoirs publics et de la fédération algérienne de football (FAF), et qui n'a que trop duré. Aujourd'hui, les faits sont là: l'ensemble de ces clubs qui ont décidé de boycotter ce week-end les championnats des ligues 1 et 2, ont été ainsi quelque part, rattrapés par le temps. Pis, ces présidents de clubs qui se sont constitués dernièrement en association, sont en réalité incapables de faire face aux conditions nouvelles imposées par le cahier des charges. Depuis le mois de juillet 2010, ils ne font que débattre d'un problème qui tourne autour des fameux cinq milliards que doivent leur attribuer les pouvoirs publics, et cela à titre d'accompagnement. Passons sur les 10 milliards de centimes dont doit aussi bénéficier à titre d'investissement, chaque club parmi les 32 actuels locataires des championnats professionnels instaurés dès le mois septembre 2010. Il est vrai que passer du jour au lendemain d'un système amateur vers le professionnalisme, ne peut se réaliser sur un coup de baguette magique. Aujourd'hui, tout le monde est directement concerné par la mise en place effective de ce nouveau type de gestion à caractère privé, basé en réalité sur des investisseurs issus du secteur privé en priorité. Ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Certes, l'Etat a le devoir, comme il l'a toujours fait par le passé, de donner à tous ces clubs de football récemment régis en SPA, une garantie suffisante et crédible, pour entamer leur entrée dans le difficile monde du football professionnel. Mais tant que les potentiels investisseurs ne se pointeront pas, tous ces clubs en question continueront de vivre au jour le jour. En réalité, la grève que vont observer ce week-end ces 28 équipes de football, ne réglera en rien la situation de fait accompli devant laquelle se retrouvent aujourd'hui ces clubs. Pour notre part, l'idée proposée par certains dirigeants actuels de recourir dorénavant à ce type de boycott, serait selon nous, une voie sans issue pour notre sport-roi.