Les femmes entrepreneurs et celles qui désirent le devenir avaient, hier, rendez-vous à la Maison de la culture de Béjaïa. L'événement valait le coup. S'agissant du savoir-faire féminin et des opportunités qui lui sont offertes, l'engouement était de mise même si quelques-unes d'entre elles, porteuses de projets n'ont pas pu rallier la ville de Béjaïa en raison des coupures de route. Organisée par l'association des femmes algériennes chefs d'entreprise «Seve» en collaboration avec l'association des femmes cadres de Béjaïa (Afac) et avec l'appui du Cirem, cette rencontre a été une halte intéressante qui nous a permis de découvrir une volonté féminine qui n'a d'égale que celle d'une aventure pas toujours facile mais que la conjoncture actuelle encourage, notamment après l'évolution qu'elle a connue après le Conseil des ministres du 22 février dernier. La Seve était là justement pour soutenir cet élan qui s'est traduit déjà à Béjaïa par l'existence de 45 entreprises gérées par les femmes. Mme Mimoun Meriem, déléguée locale de la Seve envisage de porter ce chiffre à plus d'une centaine dans un avenir proche. «Notre rôle en tant qu'association s'inscrit dans la cadre d'un accompagnement de la femme porteuse de projet, de l'initiation jusqu'à l'aboutissement», nous a-t-elle expliqué. Dans son allocution d'ouverture, la présidente de la Seve a beaucoup insisté sur l'orientation des investissements féminins sur le créneau des produits de terroir. Mme Yasmina Taya développera de nombreux exemples qui peuvent constituer l'objet d'investissements, soutenant que «le choix de la facilité n'est pas la meilleure option», allusion aux recours abusifs au créneau du transport de voyageurs et de marchandises. Dans la foulée, elle mettra en exergue l'apport de son association dans le soutien et l'accompagnement des femmes porteuses de projets. Il s'agit de leur faciliter l'accès aux mécanismes d'aide mis en place par l'Etat pour la création d'entreprise. La présence des représentants des organismes (Andi, Angem, Cnac, Anem et l'Ansege) a permis aux présentes de s'informer davantage sur les dernières mesures prises en la matière par les pouvoirs publics.