L'Association des femmes algériennes chefs d'entreprise (Seve) a recommandé hier à Alger de réserver 30% des 100 locaux par commune au profit des femmes. Lors d'une rencontre d'information organisée par l'association destinée aux femmes porteuses de projets, Mme Yasmina Taya, présidente de l'association Seve a souligné : «Les femmes ont beaucoup d'idées en matière de création de projets d'activité économique, mais le problème de local se pose avec acuité. D'où la nécessité de réserver 30% des 100 locaux par commune aux femmes.» Et d'ajouter : «Cette opération permettra de renforcer les efforts visant à intégrer la frange féminine au tissu économique et de facilité l'écoulement de leurs produits.» Les femmes algériennes sont, aujourd'hui, présentes dans tous les secteurs d'activité et elles sont porteuses de projets innovateurs et bénéfiques pour le pays. «Aujourd'hui, les femmes vont de plus en plus vers la création de leurs entreprises et représentent un potentiel managérial important», a précisé Mme Taya qui a relevé au passage : «Les femmes qui ont du savoir-faire sont de plus en plus nombreuses, particulièrement les diplômées de l'université et de la formation professionnelle.» S'agissant des femmes au foyer, Mme Taya a indiqué que «cette catégorie peut constituer des réseaux par métier, notamment dans le cadre de l'insertion des femmes dans le tissu économique par des projets d'activité intégrée». Mme Taya a, dans le même sillage, souligné l'objectif de cette rencontre qui est d'informer les femmes porteuses de projets d'activité sur les dispositifs mis en place par l'Etat en matière d'emploi. Mais aussi encourager et stimuler l'esprit de créativité et de compétitivité chez la frange féminine et soutenir et accompagner les projets d'activité, en menant des actions de formation, d'orientation et de conseil au profit de ces femmes. L'association Seve prévoit d'organiser 13 rencontres similaires au cours de l'année 2011 dans plusieurs wilayas du pays, avec l'appui du Centre d'initiatives et recherches européennes pour la Méditerranée (Cirem). Enfin, le directeur de projets au Cirem à Alger, Joaquim Ferrer, a indiqué que l'apport du centre consiste en une expertise, à travers l'encadrement de cycles de formation, dans le domaine de la création d'entreprises, devant être défini par une convention cadre qui sera signée prochainement entre les deux parties.