De façon plus concrète, l'association Seve s'engage à soutenir et accompagner à l'ouest du pays 50 femmes porteuses de projets. Mme Yasmina Taya, la présidente de l'association des femmes algériennes chefs d'entreprise Seve a appelé, à partir d'Oran où se tenait un regroupement de femmes chefs d'entreprise, à la mise en place d'instruments et d'études pour une meilleure visibilité de l'entreprenariat féminin en Algérie et d'expliquer qu'elles sont peut-être mieux listées ailleurs. Dans ce même ordre d'idées, cette dernière souhaite encore que des études soient également menées sur les potentiels régionaux à travers le territoire national et qui peuvent participer au développement d'une véritable économie. “La femme est en train de modifier les espaces dans la société et dans notre association, nous avons justement pour objectif d'assister les femmes à la création d'entreprises par le biais de formation, en leur permettant d'avoir accès à tous les instruments pour survivre à la mondialisation. Car la femme ne parvient pas à participer à la hauteur de ses capacités et elles sont très nombreuses porteuses de projets au potentiel extraordinaire”, déclarera Mme Taya. C'est également pour mieux asseoir cet appui et cet accompagnement de femmes porteuses de projets concrets que l'association Seve a signé une convention avec la Cnac dont l'un des représentants reconnaîtra que si “les projets et les créations de microentreprises par les femmes sont minoritaires, ils réussissent bien plus souvent que ceux portés par des hommes”. Et d'autres participants de surenchérir sur la droiture des femmes et leur volonté bien plus forte que leurs homologues hommes. Le fait d'évoluer dans une société qui ne laisse que trop rarement d'espace aux initiatives féminines participe-t-il à cette image ? Par rapport aux enjeux économiques de l'heure, la présidente de l'association Seve se dit convaincue que c'est en aidant encore l'entreprenariat féminin que l'on pourra faire face au phénomène de la concurrence engendrée par l'ouverture régionale et mondiale du marché algérien. De façon plus concrète, l'association Seve s'engage à soutenir et accompagner à l'ouest du pays 50 femmes porteuses de projets. “Nous faisons des rencontres de ce type pour aider ces femmes et dépasser ce frein psychologique qui enferme les femmes qui ont de bonnes idées mais qui ne savent pas qu'elles sont viables”, expliquera la déléguée de l'Ouest de Seve. Tous les domaines d'activité sont concernés que ce soit l'agriculture, l'industrie, les services… avec néanmoins un encouragement plus particulier pour développer les projets mettant en valeur les produits du terroir, les produits bio… Pour nombre de jeunes filles présentes dans la salle, l'intérêt a été de pouvoir rencontrer les membres de l'association et de trouver justement auprès d'elles les informations et les instruments qui peuvent leur être donnés pour s'inscrire dans cette ambition d'entreprenariat féminin.