Le Syndicat national des psychologues (Snpsy) a transformé hier son mouvement de protestation devant la présidence de la République en une marche pacifique vers l'hôpital Mustapha Pacha à la place du 1er Mai, à Alger. Selon les organisateurs, le sit-in a drainé près de 800 médecins psychologues qui sont venus des 48 wilayas du pays afin de revendiquer leurs droits socioprofessionnels. Le syndicat tiendra un sit-in le 2 mai prochain devant le ministère de la Santé. D'autres sit-in seront organisés au niveau des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Solidarité. Le calendrier de ces actions sera élaboré ultérieurement. A l'intérieur de l'hôpital Mustapha Pacha, une psychologue, sous le choc, a dénoncé la répression exercée à leur encontre. Le président du syndicat des psychologues, le Dr Khaled Kedad, a été roué de coups, a-t-on indiqué. Empêchés de tenir le rassemblement devant le siège de la présidence de la République, les psychologues ont tenu une marche pacifique vers la place du 1er Mai. Venus des différentes wilayas du pays, ils ont été conduits aux commissariat pour vérification de leur identité. Leurs téléphones ont été coupés. Malgré toutes les lettres adressées à la tutelle, dont la dernière date du 29 mars dernier, aucune réponse n'a été signifiée, a précisé le Dr Khaled Kedad. Plus de 600 psychologues (la corporation en compte 3700) exercent comme vacataires depuis des années. «J'exerce depuis 20 ans au lycée Ali-Ammar à Kouba en tant que vacataire», a affirmé une psychologue. Ces praticiens disposent de peu de moyens pour faire leur travail dans les structures médicales à commencer par l'absence de bureaux et équipements médicaux, a-t-on relevé. A travers les pancartes accrochées au portail de l'hôpital Mustapha Pacha, ils rappellent leurs revendications portées à la tutelle depuis 2008. Il s'agit de la révision du statut particulier, la révision du régime indemnitaire et l'amélioration des conditions socioprofessionnelles. Le salaire est de 18.000 DA pour des professionnels fraîchement diplômés. A la fin de leur carrières, ils perçoivent 30.000 DA.